Résumé : | Introduction : Les Symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD) sont fréquents dans les maladies d’Alzheimer ou apparentées, leurs types et leurs intensités varient avec le temps. Ils sont source de souffrance pour l’entourage familial comme professionnel qui se retrouve bien souvent impuissant face à eux. Les Unités cognitivo-comportementales (UCC), nées de la mesure 17 du plan Alzheimer 2008-2012, ont été créées afin de répondre aux besoins spécifiques des patients présentant des SCPD. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’évolution des SCPD à moyen terme, c’est-à -dire au minimum 5 mois après l’hospitalisation. L’objectif secondaire était d’identifier des facteurs de risque de réhospitalisation en UCC.
Méthode : Étude descriptive, prospective, portant sur les patients hospitalisés en UCC au CHU de Nancy et sortis
de ce service entre janvier 2013 et avril 2013. Chaque patient faisait l’objet d’un relevé des données sociodémographiques, d’une évaluation cognitivo-comportementale - Mini-Mental State Examination (MMSE), inventaire neuropsychiatrique version Équipe soignante(NPI-ES) -, et d’un recueil des thérapeutiques à l’admission, à la sortie du service d’UCC et à 5 mois. Les critères de jugement utilisés pour apprécier les bénéfices du séjour dans l’unité étaient le NPI et la nécessité d’une hospitalisation après 5 mois ou réhospitalisation précoce.
Résultats : Vingt-trois patients (14 femmes, 9 hommes) ont été inclus, moyenne d’âge 79,08 ans ± 8,9 (59 ; 91).
Le score MMSE moyen était de 12,10 ± 7,6. La durée moyenne de séjour était de 45,69 ± 15,77 jours. Le score
NPI moyen diminuait de 15 points (p = 0,37) entre l’admission dans le service - 34,78 (± 14,73) et la sortie - 19,54 (± 15,43), puis perdait encore un point à 5 mois - 18,17 (± 13,86). Le nombre de psychotropes augmentait en fin de séjour mais restait stable à 5 mois. Quatre patients nécessitaient une nouvelle hospitalisation en UCC (17,39 %) et un patient avait été hospitalisé de manière précoce à 3 mois (4,35 %). Seul le faible score du MMS ressort comme un facteur de risque significatif de réhospitalisation précoce.
Conclusion : Ce travail confirme l’effet bénéfique des UCC à moyen terme. |