Résumé : | En Belgique, peu de femmes choisissent d’accoucher en dehors d’une salle d’accouchement. En Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas, celles-ci sont plus nombreuses. Plusieurs études dans ces pays se sont penchées sur les issues obstétricales et néonatales des accouchements à domicile par rapport aux accouchements à l’hôpital. Nous avons effectué une revue de cette littérature. La méthodologie utilisée a consisté en l’inclusion d’études récentes et larges comparant les issues maternelles et néonatales des accouchements à domicile et des accouchements à l’hôpital. Nous nous sommes intéressés aux accouchements à domicile avec les questions suivantes : Y a-t-il une différence dans les issues maternelles et néonatales selon le lieu de naissance prévu ? La parité joue-t-elle un rôle ? Quel est le profil des femmes désireuses d’accoucher à domicile ? Nous concluons que les accouchements à domicile ont de meilleures issues maternelles car il y a moins d’interventions. En revanche, les risques sont augmentés pour les bébés en particulier ceux des primipares. Les patientes choisissant d’accoucher à domicile sont majoritairement caucasiennes, âgées de 25 à 35 ans, en couple, multipares et plus nanties que celles qui accouchent à l’hôpital. Dans le but d’éviter ce surrisque pour le bébé tout en conservant les avantages obstétricaux, les maisons de naissance adossées à une salle d’accouchement traditionnelle offrent une solution intermédiaire en combinant un cadre familial rassurant et la sécurité pour le couple mère-enfant. Cette réflexion a mené à la création du premier gîte de naissance intra-hospitalier " Le Cocon " au sein de l’hôpital Erasme à Bruxelles. |