Résumé : | C'est l'ennui qui prévaut : les résidents de maisons de retraites médicalisées, surtout ceux porteurs d'une maladie d'Alzheimer, se maintiennent à l'écart du flux de la vie ne sachant pas comment s'occuper. Il n'y a pas assez de « vie » : le personnel d'animation, quand il existe, a des difficultés à satisfaire les personnes avec absence de convivialité, rivalité entre résidents... L'infirmière est confrontée à des difficultés pour solliciter les résidents à s'hydrater quand on connaît la diminution de sensation de soif à cet âge. L'aide-soignante, qui vit le plus avec le résident, est évidemment confrontée à cet ennui. Quant à l'agent de service hospitalier, il a peu d'occasion de communiquer avec les résidents.
Les auteurs étaient confrontés, à l'Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de Béziers, à l'architecture suivante : grand hall d'accueil limitrophe de deux salles de restaurant. Les auteurs ont la charge de 66 résidents avec une forte prévalence de perte d'autonomie physique et quelques patients psychotiques répartis sur 4 niveaux - (unité ouverte sur l'extérieur), deux autres unités : une fermée avec une UHR (Unité d'hébergement renforcée) et une autre hébergeant des résidents avec prévalence de perte d'autonomie mentale. Nous avons créé à la place d'un lieu inexploité qui servait de réserve « bric à brac », un bistrot. Il s'agissait de redonner vie à ce lieu sans intérêt, à proximité d'un salon de coiffure et d'esthétique ainsi que d'une grande salle de spectacle. |