Résumé : | Introduction :
La littérature recommande l'utilisation de l'auto-sondage urinaire intermittent (ASI) comme mode mictionnel optimal chez les patients blessés médullaires. De nombreuses publications ont démontré la relation directe entre le taux de complications de la sphère urinaire et la méthode de vidange vésicale, avec un et avantage pour le drainage intermittent, et ce , que ce soit en phase aiguë post-traumatique immédiate ou plus tardive. Néanmoins, l'implémentation de cette technique doit encore faire face à de nombreux freins liés tantôt aux patients, tantôt aux acteurs de soins de santé, tantôt au matériel. Les auteurs ont voulu savoir quelles étaient les raisons principales à la frilosité des professionnels de soins de santé pour l'impémentation de l'ASI en 2016.
Matériel et méthodes :
1. Identifier les barrières pouvant empêcher l'auto-sondage intermittent
2. Rechercher des tests d'évaluation spécifique en relation avec ces freins
3. Interroger 4 groupes identifiés : patients - infirmières de neurologie, neurochirurgie et soins intensifs - infirmières de rééducation - infirmières à domicile. Chaque participant retient et classe par ordre d'importance les 10 items leur semblant les plus significatifs
4. Comparer chaque groupe et envisager les conséquences pratiques au niveau de l'éducation thérapeutique et de s programmes de formation.
Résultats :
De manière globale, le patient place les limites principalement au niveau du matériel, alors que les facteurs liés au patient lui-même sont le plus souvent rapportés par les professionnels de santé. Des différences significatives sont également observées entre les groupes de professionnels, selon leur domaine d'activité : infirmières travaillant en milieu de rééducation, infirmière exerçant en milieu hospitalier aigu et les infirmières exerçant à domicile.
Conclusion :
Cette enquête sur les freins principaux à l'implémentation de l'auto-sondage intermittent a permis de mettre en évidence des perceptions différentes entre patients et professionnels. Le prise en compte de spécificités de service dans le contenu de la formation à apporter est retenue. Cette adaptation de la formation professionnelle et de l'éducation thérapeutique devra contribuer à la concrétisation d'un parcours de soins pelvi-périnéaux. |