Résumé : | Propos
La valeur pronostique de la détection précoce d'une rechute de rhabdomyosarcome chez l'enfant et l'apport de la réalisation d'examens systématiques de suivi n'ont pas été évalués à ce jour en Europe.
Matériel et méthodes
Les modalités diagnostiques des rechutes, la qualité du suivi et ses conséquences pronostiques éventuelles ont été analysées chez 99 patients de moins de 20 ans, en rechute d'un rhabdomyosarcome initialement localisé, après traitement dans 9 centres adhérents à la Société française des cancers de l'enfant.
Résultats
Cinquante-neuf rechutes ont été diagnostiquées par un « symptôme » évocateur, 12 devant des « signes physiques » découverts lors d'une consultation systématique et 27 sur une « imagerie systématique » (1 donnée imprécise). La survie après rechute à 3 ans est de 47,5 % (IC95 % : 37,1 %–57,1 %). Le diagnostic de rechute est établi plus précocement dans le groupe « imagerie systématique » que dans les groupes « symptômes » et « signes physiques » (p= 0,025) avec détection de tumeurs de plus petite taille (? 5 cm : 100,0 % v. 60,9 % v 77,8 %, p= 0,007), mais sans impact significatif sur les possibilités de mise en seconde rémission (RC2, 70,4 % v 50,8 % v 50,0 % p= 0,37) et la survie globale à 5 ans (47,1 % v 47,1 % v 48,6 % p= 0,94). Aucune association n'a été établie entre le caractère « optimal » (61 patients) ou « non » (38 patients) du suivi et la survie globale (à 5 ans, 46,5 % v 52,9 % ; p = 0,22).
Conclusion
Les méthodes actuelles de surveillance radiologique systématique après traitement d'un rhabdomyosarcome localisé en première rémission semblent améliorer la précocité du diagnostic, mais pas le pronostic de la rechute, ni les possibilités de mise en rémission et doivent donc être remises en question. |