contenu dans / Marie ChoquetTitre : | Les influences culturelles | Type de document : | Chapitre d'ouvrage | Auteurs : | Jean-Pascal Assailly, Auteur ; Julien Cestac, Auteur | Pages : | p. 191-204 | Langues : | Français (fre) | Résumé : | Il semble évident que les sociétés et les cultures diffèrent dans leur rapport à la consommation d’alcool. Cependant, l’établissement d’une typologie de ces spécificités culturelles n’est pas simple et, parmi les nombreuses propositions issues des travaux de recherche sur le sujet, aucune n’a réussi à obtenir un consensus durable, ni à couvrir complètement la grande variété des cultures dans leur rapport à l’alcool. Room et Mäkelä (2000) ont effectué une revue de littérature approfondie en remontant aux années 1940 et aux premiers travaux d’anthropologie sur la question. Ils ont distingué deux approches différentes durant cette période qui s’étend jusqu’aux années 1970 : l’approche holoculturelle et l’approche socioculturelle.Les théories holocuturelles se sont focalisées sur les fonctions de la consommation d’alcool au niveau individuel, telles que la réduction de l’anxiété (Horton, 1943), l’atténuation du sentiment de dépendance (Bacon et coll., 1965) ou l’augmentation du sentiment de puissance (McClelland et coll., 1972). Néanmoins, la généralisation de ces fonctions au niveau culturel n’est pas satisfaisante et ne permet pas de rendre compte des variations internes à une culture, ni d’expliquer les ressemblances en termes de consommation de cultures par ailleurs différentes.L’approche socioculturelle propose d’établir une typologie du rapport culturel à l’alcool en définissant des catégories typiques de pays. Par exemple, Bales (1946) a établi quatre catégories : l’abstinence totale (sociétés musulmanes), l’usage rituel (juifs orthodoxes), l’attitude utilitaire (usage médical irlandais) et la consommation conviviale. Toutefois, la distinction entre les deux dernières catégories n’est pas claire et la classification est déséquilibrée, les trois premières catégories étant peu représentées en comparaison de la dernière. Mizruchi et Perrucci (1970) ont quant à eux suggéré de distinguer trois types culturels de normes à l’égard de la consommation d’alcool : « proscriptif » (tels les mormons et méthodistes américains), prescriptif (par exemple les juifs ou les Italiens) et permissif (chez les Finlandais). Mais à nouveau il semble que cette dernière catégorie soit très peu représentée à travers le monde. Ullman (1958) a proposé une opposition entre les habitudes de consommation intégrées et non intégrées. Il fait l’hypothèse que les cultures ambivalentes de la seconde catégorie, dans lesquelles les règles en matière d’alcool sont floues, peu connues, ou ne font pas consensus, engendreront davantage d’alcoolisme que les cultures où la consommation d’alcool est « intégrée ». Pittman (1967) a envisagé une synthèse des différentes propositions avec quatre catégories : culture abstinente, culture ambivalente, culture permissive et culture sur-permissive. | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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