. - p. 21-25
Titre : | Anxiété et satisfaction des patients bénéficiant de la pose de chambre implantable pour une chimiothérapie anticancéreuse |
Type de document : | article de périodique |
Auteurs : | Bérangère Fournier ; Julien Lecluze ; Marie Line Colat ; Richard Delarue ; Olivier Hermine ; Pierre Carli ; Romain Jouffroy |
Année de publication : | 2019 |
Article en page(s) : | p. 21-25 |
Langues : | Français (fre) |
Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus Mesh]:T:Tumeurs:Tumeurs / traitement médicamenteux [Thésaurus Mesh]Pompes à perfusion implantables [Thésaurus Mesh]Prise en charge de la maladie [Thésaurus Mesh]Traitement médicamenteux
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Résumé : | Introduction
Du fait de la toxicité veineuse périphérique des produits utilisés, la pose d’une chambre implantable s’intègre dans la prise en charge globale d’un patient devant bénéficier d’une chimiothérapie anticancéreuse curative ou palliative. Si ce geste peut apparaître anodin car réalisé quotidiennement, il reste souvent un élément marquant dans l’histoire du patient du fait de son retentissement tant physique que psychologique. Le but de cette étude était d’évaluer le niveau d’anxiété préopératoire et la satisfaction des patients ayant bénéficié de cette intervention.
Méthodes
Nous avons mené une étude monocentrique rétrospective basée sur un questionnaire comportant 28 questions à choix multiples et une question libre. Le questionnaire a été envoyé par voie postale à l’ensemble des patients ayant bénéficié de la pose d’une chambre implantable entre le 01/01/2016 et le 31/12/2016. Les questions exploraient les phases préopératoire (anxiété et information), peropératoire (douleur et prise en charge) et postopératoire (douleur, prise en charge et satisfaction).
Résultats
Quarante-huit questionnaires ont été reçus et analysés ce qui représente un taux de participation de 40 %. Trente-quatre patients (70 %) étaient des femmes. L’âge moyen était de 60±19 ans. Pour 35 patients (73 %), il s’agissait de leur première intervention de ce type. Avant l’opération, le niveau médian d’anxiété était estimé à 5/10 [extrêmes : 2–8]. Quarante-deux patients (88 %) avaient reçu une information préalable à la réalisation du geste avec un niveau médian de satisfaction par rapport à cette information de 9/10 [extrêmes : 8–10]. La qualité médiane de l’accueil en salle d’opération était estimée à 9/10 [extrêmes : 8–10], la qualité du séjour peropératoire à 10/10 [extrêmes : 8–10] et le niveau médian d’anxiété au décours du geste à 1/10 [extrêmes : 0–5]. Douze patients (25 %) ont ressenti des douleurs d’une intensité moyenne cotée à 1±2/10 sur l’échelle numérique. Après l’intervention, 19 patients (40 %) ont ressenti des douleurs d’une intensité médiane cotée à 2/10 [extrêmes : 0–5] sur l’échelle numérique et traitées par des antalgiques de niveau 1 dans 100 % des cas. La satisfaction médiane vis-à -vis de l’accompagnement au cours du séjour hospitalier pour la mise en place de la chambre implantable a été évaluée à 9/10 [extrêmes : 8–10], à 10/10 [extrêmes : 8–10] pour la prise en charge anesthésique et à 9/10 [extrêmes : 7–10] pour la prise en charge globale au cours du séjour hospitalier.
Discussion
La mise en place d’une chambre implantable pour une chimiothérapie anticancéreuse reste un événement marquant dans l’histoire d’un patient, source d’anxiété préopératoire marquée. La satisfaction globale des patients quant à leur parcours de soin est bonne mais pourrait encore être améliorée. Une bonne relation « soignant–soigné » à toutes les étapes de la prise en charge et une fluidification du parcours de soins du patient sont probablement les éléments devant permettre d’améliorer plus encore la satisfaction des patients. |
Note de contenu : | Doi : 10.1016/j.medpal.2018.09.009 |
En ligne : | https://reader.elsevier.com/reader/sd/pii/S163665221930008X?token=F6D59F077238B9 [...] |
Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |