Résumé : | But de l’étude
L’objectif est d’évaluer, l’échographie clinique d’urgence (ECU) au sein de la région Centre – Val de Loire (CVL) : disponibilités, formations, applications, et de recueillir le ressenti des médecins urgentistes.
Patients et méthodes
Une étude observationnelle, descriptive, prospective, multicentrique, transversale a été menée dans tous les services d’accueil d’urgence (SAU) adultes publiques et privés de la région du 5 janvier au 5 mars 2016. Un questionnaire en ligne a été adressé aux médecins. Un modèle comportemental a permis la création d’un modèle structurel pour l’analyse statistique.
Résultats
Parmi les médecins, 30,8 % ont répondu. Parmi les SAU, 63,4 % étaient équipés en intra-hospitalier et 31,6 % en pré-hospitalier. Parmi les urgentistes, 78,4 % avaient reçu une formation à l’ECU, universitaire dans 23,7 % des cas. Les applications étaient à 50 % la FAST échographie et à 30 % l’E-FAST. Parmi les médecins, 36 % posaient sous échoguidage les voies veineuses centrales. Un tiers des urgentistes n’utilisaient pas l’ECU. Quatre-vingt-dix pour cent des urgentistes éprouvaient le besoin de se former, et plus leur statut était élevé, plus leur besoin était important (p<0,005). Une bonne formation était liée à la bonne maîtrise de l’ECU (p=0,01). Un meilleur usage de l’ECU conduisait à un meilleur impact clinique (p<0,0005).
Conclusions
L’équipement et la formation des urgentistes à l’ECU en intra- et pré-hospitalier en région CVL sont superposables aux données nationales. Ses applications correspondent aux recommandations hormis pour les abords veineux centraux. L’enseignement de l’ECU reste trop limité pour en améliorer la pratique. Une formation dès l’internat serait bénéfique pour la maîtrise de l’ECU et donc son impact. |