Résumé : | Introduction
Les directives académiques incitent les établissements scolaires (ES) à appeler d’emblée le SAMU pour tout enfant malade ou accidenté. Le nombre de ces appels nous a semblé en augmentation. L’objectif était d’étudier l’évolution des appels émanant des établissements scolaires et de les caractériser.
Méthodes
Les appels émanant d’ES sont systématiquement identifiés à la prise d’appel au SAMU 93. Tous les appels pour des patients de moins de vingt ans ont été analysés, du 03/01/2011 au 27/01/2016. Date, âge, sexe du patient, motif de recours, décision médicale, orientation et devenir du patient (en cas d’envoi d’une équipe SMUR) étaient relevés.
Résultats
Au total, 12 379 (1,5 %) dossiers de régulation médicale émanaient d’ES, dont 10 656 pour des patients de moins de 20 ans qui ont été analysés : 5703 (54 %) garçons et 4881 (46 %) filles, d’âge médian 12 (8–15) ans. Le nombre d’appels a significativement augmenté avec le temps : médianes (IQ) de 155 (115–220) versus 208 (172–236) respectivement pour le premier et le dernier trimestre de la période étudiée soit une augmentation de 34 % en cinq ans. Le motif de l’appel était traumatologique pour 5397 (51 %) des appels. Les décisions prises en régulation étaient l’envoi d’un premier secours (n=3486 ; 34 %), d’une ambulance (n=3634 ; 36 %) cas et un conseil médical téléphonique (n=1987 ; 20 %) ; un SMUR a été envoyé 471 (5 %) fois et le transport a été médicalisé 129 (1 %) fois. Finalement, 11 patients ont été admis en réanimation soit une admission pour 969 appels.
Conclusion
Les appels émanant d’ES augmentaient. L’envoi d’un SMUR était rare et la médicalisation exceptionnelle. La stratégie de gestion de ces nombreux appels reste à codifier. |