Résumé : | RésuméIntroduction En 1999, le CEDR avait établi les premières recommandations francophones pour l’utilisation de la morphine dans les douleurs rhumatologiques non cancéreuses. Depuis, de nouvelles formes d’opioïdes ont été commercialisées et plusieurs publications ont permis de mieux connaître l’intérêt et les limites de leur utilisation. Ainsi, le CEDR a souhaité effectuer une actualisation des recommandations de Limoges. Méthodologie La méthodologie utilisée a suivi le processus d’élaboration de recommandations professionnelles par consensus formalisé. Le groupe de travail (GT) a défini les champs d’investigation : efficacité et la tolérance des opioïdes forts dans les douleurs ostéo-articulaires chroniques non cancéreuses. Une revue systématique de la littérature a été réalisée de 1999 à 2010 (Medline, Embase et Cochrane). Les risques de biais des études ont été analysés par le score de Jadad. Le GT a fait une analyse critique, a élaboré un argumentaire puis une liste de recommandations selon une méthode Delphi. La version I des recommandations a été adressée à un groupe de lecture et la version finale a été élaborée en fonction des cotations et commentaires du groupe de lecture. Résultats Au total, 30 recommandations ont été élaborées avec quatre recommandations sur les aspects généraux, huit sur les indications des opioïdes forts, 12 sur les modalités du traitement, quatre sur la prise en charge des effets indésirables et deux sur la dépendance et le mésusage. Conclusion Les opioïdes forts peuvent être utiles dans certaines douleurs ostéo-articulaires chroniques et dans le respect des règles de bon usage nécessaire pour limiter les risques associés à ces traitements. Dans ce contexte, les recommandations représentent un guide pour améliorer la qualité de la prise en charge de ces douleurs dans la pratique quotidienne. |