Résumé : | La prévalence de l’ostéoporose augmente avec l’avancée en âge. L’ostéoporose, ostéopathie fragilisante la plus fréquente, est responsable après 50 ans de près de 50% des fractures chez la femme, et d’environ 20% des f ractures chez l ’homme. L’arrivée à l’âge de la retraite de la génération des “baby-boomers” depuis 2005, risque d’accroitre ce phénomène. Parmi ces fractures, la fracture vertébrale est la plus fréquente, mais passe trop souvent inaperçue. Ce caractère sournois de la fracture vertébrale (souvent en l’absence de chute, à l’occasion d’un effort de soulèvement), explique que sa valeur d’alarme ne soit pas prise en compte, alors qu’elle est très fréquente chez le sujet âgé. Ces fractures vertébrales, mais aussi les fractures de l’extrémité supérieure du fémur, sont lourdes de conséquence en termes d’autonomie et de morbimortalité et constituent un facteur de risque majeur de survenue d’autres fractures. Elles doivent donc à ce titre être un élément essentiel de la prise en charge. Il en va de même pour les chutes, dont la fréquence augmente avec l’âge. Elles apparaissent également dimicomme un facteur de risque important de récidive de chutes, et sont un marqueur d’entrée dans le statut dit de “fragilité”. Le paramètre “chute” devient alors incontournable dans l’évaluation du risque fracturaire. La prévention des fractures passe donc par la recherche des facteurs de risque d’ostéoporose et de chutes, et avec l’avancée en âge, la prise en compte des facteurs de risque de chute devient même prépondérante sur les facteurs de risque d’ostéoporose. C’est pourquoi “fractures prévalentes” et “chutes” sont deux marqueurs de la fragilité (osseuse et de l’individu) à prendre en compte d’emblée dans la prise en charge de l’ostéoporose post-ménopausique selon les nouvelles recommandations de 2012. |