[article] in Médecine palliative > vol.11, 6 (Décembre 2012) . - 306-313 Titre : | Aide à l’application de la loi relative aux droits de malades et à la fin de vie | Type de document : | article de périodique | Auteurs : | Dominique Grouille, Auteur ; Bertrand Srdin, Auteur ; Pierre-Marie Preux, Auteur | Article en page(s) : | 306-313 | Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus HELB]:Paramédical:Loi Leonetti (France) [Thésaurus Mesh]:S:Soins terminaux:Soins terminaux / éthique [Thésaurus Mesh]Directives anticipées [Thésaurus Mesh]Législation [Thésaurus Mesh]Prise de décision [Thésaurus Mesh]Soins de maintien des fonctions vitales [Thésaurus Mesh]Soins palliatifs
| Mots-clés : | Loi Léonetti | Résumé : | La loi relative aux droits de malades et à la fin de vie (loi dite Léonetti) autorise l’arrêt des traitements maintenant artificiellement la vie lorsque ceux-ci témoignent d’une « obstination déraisonnable ». Si le malade n’est pas en capacité de donner un avis, une « procédure collégiale » est nécessaire. Cette procédure est aussi recommandée par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) en cas de décision de sédation profonde en phase terminale. Les équipes confrontées à ces décisions difficiles ont souvent besoin de l’aide des équipes de soins palliatifs pour organiser et tracer ces procédures, d’où l’idée d’une fiche outil. Patients et méthodes Depuis octobre 2009, la plupart des procédures collégiales faisant intervenir les équipes des soins palliatifs donnent lieu à l’utilisation d’une fiche outil. Celle-ci a été modifiée à cinq reprises selon le principe d’amélioration continue de la qualité (roue de Deming) en fonction des avis des utilisateurs. Les évaluations de la fiche se sont déroulées en temps réel lors de chaque utilisation. Après 12 mois d’utilisation, il a été décidé de décliner cette fiche en deux versions très proches, destinées aux décisions d’arrêt des traitements pour l’une et de sédations profondes en phases terminales pour l’autre. Ces deux fiches ont été validées au niveau institutionnel. Un bilan de cette expérience a été réalisé en juin 2011 après 21 mois d’utilisation. Résultats Soixante-quinze fiches ont été remplies dont 73 exploitables pour 68 malades, 32 hommes, 41 femmes, d’âge moyen 77ans. Les décisions concernaient un arrêt ou une non-institution d’une alimentation artificielle dans 35,6 % des cas, un arrêt ou une non-instauration d’hémodialyse dans 22 % des cas, une sédation en phase terminale dans 17,8 % des cas et diverses autre décisions dans les 24,6 % dossiers restants (allègements thérapeutiques, arrêt de transfusions, etc.). Les utilisateurs jugent à 100 % les fiches utiles ou très utiles, estiment à 78 % qu’elles apportent une aide à l’organisation de la procédure collégiale et à 69 % qu’elles permettent de mieux faire accepter les décisions par les familles. Discussion Le très faible nombre de personnes de confiance (9,6 %) et l’absence presque totale de directives anticipées (1,3 %) montrent à l’évidence la méconnaissance, par les professionnels comme par les malades, de la loi dite Léonetti. Bien que les utilisateurs n’émettent que des avis positifs sur la fiche, on remarque aussi sa mauvaise appropriation par les équipes demandeuse habituelles, ce qui contraint les médecins des soins palliatifs à garder le rôle de départ d’experts consultants. | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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