Résumé : | Objectifs Valider les recommandations posologiques produites en 2007 par un comité de travail du centre hospitalier universitaire de Montréal (Chum) en regard du propofol dans les cas de sédation palliative et les comparer avec celles proposées dans la littérature médicale. Identifier les caractéristiques communes parmi les patients dans cette situation clinique particulière. Patients et méthodes Étude rétrospective de dossiers de patients admis à l’unité de soins palliatifs du Chum pour lesquels une sédation palliative au propofol a été administrée entre le 1er janvier 2009 et le 15 octobre 2012. Résultats Les dossiers de cinq femmes et trois hommes souffrant de pathologies cancéreuses variées ont été étudiés. Les indications sont demeurées semblables à celles rapportées dans la littérature (douleur incoercible, agitation psychomotrice, délirium, détresse respiratoire). Les doses de médication analgésique administrée dans les 24heures précédant l’administration du propofol étaient élevées. La dose moyenne en équivalent morphine sous-cutanée s’élevait à 550,81mg. La dose moyenne de méthadone, requise chez cinq des huit patients, s’élevait à 72,5mg. L’usage des sédatifs courants (midazolam, méthotriméprazine, phénobarbital) était limité par la présence de réactions paradoxales, d’interactions médicamenteuses, de tolérance ou d’effets secondaires notables, d’où le recours au propofol. Le débit initial moyen de perfusion était de 2 à 3mg/kg/h et s’est élevé à 5mg/kg/h en moyenne. Conclusion Lorsque utilisée avec prudence, la sédation palliative à base de propofol représente une avenue thérapeutique pouvant apporter un soulagement aux patients souffrant de symptômes réfractaires, d’effets secondaires ou de tolérance avec la médication sédative couramment utilisée. |