Résumé : | Introduction Les lieux et conditions des dernières semaines de vie en France ont fait l’objet d’une enquête menée en population générale. Méthodes L’enquête, rétrospective, interrogeait les médecins ayant certifié les décès d’un échantillon de 14999 personnes représentatif des décès d’adultes survenus en décembre 2009. L’analyse a porté sur les situations des personnes décédées au domicile, ainsi que celles ayant passé leurs dernières semaines ou jours à domicile. Résultats En cas de décès non soudain au domicile (484), le médecin répondant était huit fois sur dix un généraliste. Des proches étaient présents lors du décès dans 83 % des cas. La personne était traitée par opioïdes (36 % des cas), par midazolam (3 %). Le médecin rapportait la présence le dernier jour d’au moins un symptôme physique ou psychique très intense respectivement dans 29 % et 40 % des cas. Quand la dernière semaine se déroulait au domicile (444), l’objectif premier des traitements était encore curatif dans 21 % des cas. Les traitements à visée palliative concernaient 69 % des personnes. Un service d’hospitalisation à domicile (25 %) ou un réseau de soins palliatifs (16 %) était impliqué dans ces traitements. La personne était hospitalisée le jour du décès dans 8 % des cas, une fois sur trois ce décès avait lieu dans un service d’urgences. Conclusion Le pourcentage de décès à domicile est resté stable depuis 20ans contrairement à ce qui s’observe dans certains pays. Un changement de tendance nécessiterait des aides aux proches et aux soignants, et un suivi de la qualité des prises en charge. |