Résumé : | La dépression du post-partum (DPP) fait partie du spectre des troubles dépressifs pouvant faire suite à une grossesse. Il est important de la dépister dès que possible étant donné les conséquences négatives non négligeables potentielles pour la mère, l’enfant et l’entourage. Dans certains cas, la DPP peut évoluer en psychose du post-partum, qui est une urgence psychiatrique. L’étude actuelle sépare en deux groupes 88 femmes, au décours immédiat de leur accouchement, selon le score obtenu sur l’Edinburgh postnatal Depression Scale (EPDS), une échelle internationalement validée et qui prédit le développement postérieur d’une DPP. Les deux groupes sont ensuite comparés sur une série de questions ouvertes, réalisées par un entretien personnalisé, en vue de mieux cerner les variables psychologiques ou anamnestiques donnant suite à cette pathologie. Parmi les femmes interrogées, on peut constater que 27,3 % ont un score EPDS ? 12, ce qui est plus élevé que les scores généralement rencontrés dans la littérature. Les principaux résultats de cette enquête sont : 1) le plus grand pourcentage, dans le groupe à risque, de femmes en couple par rapport aux mères seules ; 2) la présence de problèmes psychiques et de problèmes somatiques au cours de la grossesse venant de se terminer ; 3) l’impression de négligence par l’entourage ; 4) la tendance auto-dépréciative de mal remplir la fonction maternelle. Les points soulevés ci-dessus sont facilement détectables pourvu qu’une attention probablement plus importante que celle qui est dédiée actuellement soit dévolue aux jeunes mères dans un délai de quelques jours après l’accouchement. |