Résumé : | Les mélanomes du tractus génital féminin représentent une localisation rare (moins de 2 % des mélanomes toutes localisations confondues). Ces cancers ont un pronostic très péjoratif, compte tenu du retard au diagnostic dû à la localisation. La localisation vulvaire représente environ 1 % des mélanomes puis par ordre de fréquence la localisation vaginale, utérine puis ovarienne. Il n’existe pas à ce jour de donnée consensuelle concernant leur prise en charge, dû à la rareté des lésions et des séries publiées. Leur traitement doit cependant s’appuyer sur les données actuelles concernant, d’une part, les cancers de localisation gynécologique et, d’autre part, sur les standards de prise en charge du mélanome cutané. Il s’organise souvent par une résection chirurgicale qui est de plus en plus conservatrice, les résections radicales n’ayant pas démontré une amélioration de la survie. Pour la vulve et le vagin, une chirurgie reconstructrice est possible. Le traitement est parfois complété par une chimiothérapie, ou une radiothérapie qui peut améliorer le contrôle local. L’intérêt de l’utilisation de thérapie ciblée dans ces localisations est mal connu compte tenu de leur rareté mais l’étude des gènes c-Kit et BRAF donne de nouvelles perspectives de traitement. L’objectif de la présente revue est de décrire et de rapporter l’état des connaissances actuelles sur le mélanome d’origine gynécologique. |