Résumé : | Notre objectif était d’identifier parmi les échelles de mesures de la douleur existantes, celle la plus pertinente pour toutes les couches socioéconomiques de la société malgache. Patients et méthodes C’était une étude prospective sous forme d’enquête menée auprès des patients présentant des pathologies articulaires vues à l’unique service de rhumatologie de Madagascar. Nous avons évalué 7 échelles d’autoévaluation. La pertinence d’une échelle était désignée par sa qualité d’être la mieux comprise, la plus facile et rapide à répondre, ainsi que la préférée des médecins. Résultats Sur 100 patients d’âge moyen de 53 ans et de sex-ratio de 0,58, l’Échelle des Visages était la mieux comprise par les 50 %, suivie par l’Échelle Verbale Simple. Par rapport à la facilité de remplissage, l’Échelle Verbale Simple était en première position (41,5 %), suivie de l’Échelle Numérique (38,6 %). En analyse multivariée, l’Échelle Verbale Simple se trouvait être la plus pertinente pour les patients. Côté médecins, 70 % pensaient que l’Échelle Verbale Simple était la plus simple et la plus rapide à réaliser. Discussions Malgré la grande diversité dans les niveaux socioéconomiques et éducationnels de la population, l’Échelle Verbale Simple faisait l’unanimité des différentes couches sociales malgaches. Elle était la plus pertinente quels que soient l’âge, le niveau d’étude, la profession et le lieu d’habitation des patients. Conclusion L’Échelle Verbale Simple serait la plus adaptée aux Malgaches dans l’autoévaluation des douleurs ostéoarticulaires. Notre résultat pourrait servir de modèles à de nombreux pays Sub-sahariens qui ont sensiblement les mêmes contextes socioéconomiques que les nôtres. |