Résumé : | A l’heure où l’organisation des soins en santé mentale en Belgique est sensiblement modifiée par le développement d’une offre ambulatoire, suivant en cela les propositions de l’O.M.S., il apparaissait intéressant de mesurer le fonctionnement d’un service psychiatrique en hôpital général. Diverses données concernant le service de psychiatrie du C.H.U. Tivoli, à La Louvière, ont été analysées sur une durée d’une année. La pyramide des âges suit une courbe gaussienne, avec un maximum à 45 ans, ce qui correspond quasi exactement aux périodes considérées comme les plus difficiles à vivre selon les enquêtes sur la satisfaction globale de la vie. Les principales causes d’admission ont été : le trouble dépressif majeur, les sevrages alcooliques, les mises à l’abri (physiques ou psychologiques), les bilans diagnostiques (étude approfondie des morbidités et comorbidités) ou thérapeutiques (optimisation du traitement dans des cas difficiles), les décompensations anxieuses, les décompensations psychotiques et les conflits systémiques (par exemple entre les membres d’un couple ou entre parents et enfants). Le nombre et la durée des admissions ont montré des pics de fréquentation en septembre-octobre, janvier-février et juin-juillet. La durée de séjour la plus courante était de 6 jours en moyenne. Un sous-groupe de patients a répondu à un questionnaire concernant la localisation préférentielle des soins à recevoir. 19 % auraient opté pour un système ambulatoire si le choix leur avait été proposé. Par contraste, il semble bien que l’hôpital, avec une concentration des soignants sur un même lieu et leur organisation relativement efficace, continue à devoir jouer un rôle important dans le futur maillage des soins psychiatriques. |