Résumé : | Mourir et « Mal mourir » font peur. Les « Directives Anticipées » sont un moyen de calmer cette angoisse. On appelle Directives Anticipées les volontés écrites par une personne lucide, valide, souvent en pleine santé. Ces dispositions portent sur la conduite des soins que la personne souhaite recevoir et surtout ne pas recevoir si elle n’était plus capable de s’exprimer à la suite d’une maladie ou d’un accident. De telles Directives Anticipées ne remplaceront jamais le dialogue du malade et du médecin. Ce dialogue est un préalable déterminant pour abaisser le seuil des peurs existantes et établir la confiance nécessaire à l’approche de la maladie, du traitement et de la mort dans un état de plus grande paix. Ce dialogue est aussi le moment d’établir un consentement éclairé au traitement proposé, mais aussi parfois un refus éclairé. Quand l’inconscience du patient ou tout autre obstacle rend impossible ce dialogue essentiel et approfondi, les Directives Anticipées peuvent être un outil utile dans certaines situations. Toutefois, elles ne remplaceront jamais ce dialogue. Le consentement ou le refus de soin établi dans une Directive Anticipée peut davantage être un souhait qu’un refus ou qu’un consentement « éclairés » puisque aucune information préalable du patient n’a été possible. Les Directives Anticipées ne devraient-elles pas être rédigées avec le médecin traitant pour que le patient soit éclairé sur le sens et la cohérence du souhait exprimé ? |