Résumé : | Objectif. Cette étude a été entreprise pour évaluer la précision de deux appareils portables couramment utilisés pour mesurer les pressions générées sous des bandages. Méthode. Les performances des capteurs pneumatiques des deux appareils, les boîtiers des Kikuhime et Picopress ont été examinés en premier, à l’air d’une chambre de compression, puis ensuite, sous des bandages multi-bandes appliqués sur les cylindres standard avec des niveaux prédéterminés de pression. Résultats. Dans la chambre de compression, les deux instruments rapportent une lecture comprise dans les 1 mmHg de la valeur de référence, mais sur des cylindres à l’air libre ou sous des bandages, la précision de ces deux capteurs a été considérablement réduite, influencée à la fois par la courbure des cylindres et le volume d’air contenu dans la capsule du capteur. Le Picopress enregistre des pressions jusqu’à 70 % plus élevées que celles attendues, en particulier sur les plus petits cylindres et à l’extrémité inférieure de la plage de pression (environ 20 mmHg). À 40 mmHg, les pressions mesurées étaient environ 40 % supérieures aux valeurs attendues dans certaines situations. La précision du système Kikuhime a été largement influencée par la technique d’étalonnage, mais des écarts pouvant atteindre 150 % ont été enregistrés pour certains tests. Conclusion. Les capteurs de pression pneumatiques utilisés pour enregistrer les pressions développées sous bandages de compression sont bien moins précis que l’on ne le croit communément. Les études d’étalonnage à l’aide de chambres à air ou de réservoirs d’eau ne sont pas pertinentes pour une utilisation clinique de routine de ces dispositifs. Ces limites devraient être considérées par les cliniciens pour juger des performances d’autres dispositifs médicaux, tels que bandages ou bas. Ils remettent également en question la validité de nombreuses études publiées qui reposent sur de telles mesures. |