Titre : | Influence de la thérapie thermique sur la récupération fonctionnelle du membre supérieur spastique post AVC | Type de document : | TFE | Auteurs : | Leila El Aoufir, Auteur ; José-Gabriel Guerrero, Promoteur ; Bastian,m., Promoteur | Année de publication : | 2011 | Résumé : | Expérimental.La thérapie thermique influence-t-elle la récupération fonctionnelle du membre supérieur spastique ? Les échelles d’évaluations nous permettent de déterminer si :- Le protocole mis en place influence la récupération motrice du membre supérieur spastique.- L’application de la thérapie thermique provoque une évolution de la spasticité améliorant la revalidation du membre supérieur.- L’évolution de l’autonomie du patient est accentuée par les stimulations quotidiennes. La mise en place du protocole durant 6 semaines montre une meilleure efficacité qu’une période de 4 semaines. Méthodologie : 1. Population Critères d’inclusion :• Diagnostic d'un premier accident vasculaire cérébral supérieur à trois mois mais inférieur à 3 ans• Aptitude à tenir la position assise pendant au moins 30 minutes• Capacité à retirer la main de la source de chaleur en cas de sensations désagréables Critères d’exclusion :• Troubles cognitifs sévères : le patient doit être capable de suivre les indications de l'examinateur. • Antécédents de diabète • Antécédents cardiaques • Présence de troubles sensitifs (thermiques) • Déficits moteurs du membre supérieur évalués avec score inférieur à IV sur l’échelle de Brunnstrom. Il s’agit d’une spasticité légère à modérée. Méthode Il s’agit d’une succession de stimulations à deux niveaux thermiques. Nous choisissons pour les « cycles de chaud » un intervalle entre 46°C à 48°C, pour les « cycles de froid » nous choisissons un intervalle de 7°C à 9°C. Le moment d’application du protocole n’a pas de grande importance : il peut être mis en place avant ou après la prise en charge en kinésithérapie classique. Nous commençons par installer confortablement le patient en position assise, le membre supérieur posé sur une table. Nous relevons la température de la peau du patient au niveau de la face dorsale de la main/poignet. Nous commençons par appliquer le « hot pack » à la température désirée pendant 15 secondes sur le membre supérieur non parétique, puis nous le plaçons immédiatement sur le membre supérieur parétique pendant 15 secondes. Pendant les 30 secondes de pause qui suivent nous effectuons des mobilisations actives des doigts et/ou poignet, coude et épaule. Nous continuons par 9 autres applications de 15 secondes pour le membre supérieur parétique en respectant les 30 secondes de travail actif. Nous attendons que la peau retrouve sa température initiale. Nous entamons ensuite les cycles de froid : 10 applications de 30 secondes de stimulation entrecoupées de 30 secondes de travail actif. Résultats : Après analyse, nous observons une différence statistiquement significative entre les valeurs relevées au sein du groupe expérimental à quatre et six semaines de traitement concernant l’évolution de la spasticité, l’autonomie des sujets, l’évolution motrice. (p<0.05). Le groupe contrôle ne montre aucune différence statistique entre les valeurs mesurées au premier jour, quatre et six semaines après la première rencontre. Conclusions : Les résultats obtenus lors de la mise en place du protocole témoignent d’une amélioration notable de la récupération motrice du membre supérieur. L’hypothèse accordant au protocole une influence sur la récupération motrice du membre supérieur est donc validée. L’impact du protocole sur l’évolution de la spasticité n’a pas pu être démontré. Pour ces raisons, nous réfutons l’hypothèse d’une modification de l’état spastique du membre supérieur suite à l’application du traitement. L’amélioration de l’autonomie des patients par la mise en place de la thérapie thermique est nettement significative. Notre hypothèse de départ est ici clairement validée. Enfin, une période de six semaines de traitement semble être nécessaire pour exploiter au maximum les bienfaits de cette méthode. Les résultats sont en faveur d’une validation de l’hypothèse initiale. Cependant, le faible échantillon de sujets nous oblige à modérer nos propos. Notons également que la part de récupération spontanée dans l’évolution de nos sujets reste incontestable. Ce protocole semble trouver toute sa place dans un projet de revalidation neurologique. Sa faisabilité déprendra des possibilités des services de kinésithérapie. La pertinence de cette méthode est admise et repose sur ses qualités facilitatrices du phénomène de récupération post-lésionnel. Elle représente un bon adjuvent aux séances de kinésithérapie et d’ergothérapie. Malheureusement, nous n’avons pas pu déterminer de façon précise le moment le plus adéquat à l’application de ce protocole. Toutes ces observations encouragent à renouveler cette expérience, mais de nombreux points sont encore à approfondir. Un échantillon plus important et un aveuglement de l’expérimentateur permettraient d’améliorer la méthodologie de travail. Une implication plus importante des sujets dans la mise en place du protocole confirmerait la possibilité d’apprentissage de la méthode. Mots-clés : Accident vasculaire cérébral ; Spasticité ; Thérapie thermique ; Revalidation neurologique ; Plasticité cérébrale ; Neuroplasticité ; Récupération spontanée ; Syndrome pyramidal. | Promoteur : | Bastian,M./GUERRERO, J | Domaine TFE : | Master en Kinésithérapie | En ligne : | MLK2011ElAOUFIRLEILATFE.pdf | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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