Titre : | Intérêt de l'utilisation conjointe de la GMFM et GMPM chez les enfants paralysés cérébraux de niveaux GMFCS I et II | Type de document : | TFE | Auteurs : | Melanie Felz, Auteur ; Catherine Romanus, Promoteur ; Cécile Compère, Promoteur | Année de publication : | 2011 | Résumé : | Expérimental.Dans la pathologie complexe que représente la Paralysie Cérébrale, chaque enfant a une présentation clinique unique et mérite donc une rééducation conçue sur le terrain, après une analyse précise et fondée de ses capacités et déficiences. De ce fait il reste fort insensé de penser pouvoir établir un jour, pour ces atteintes, des protocoles thérapeutiques univoques et systématiques. Il apparaît donc essentiel de disposer d’outils de mesure standardisés et performants afin de pouvoir établir un bilan précis de chaque patient ainsi que son évolution. Grâce à ces derniers, les thérapeutes pourront planifier ou remettre en question leurs différentes interventions. Toutes ces constatations nous ont amené à nous intéresser aux échelles d’évaluation fonctionnelles des enfants paralysés cérébraux et plus particulièrement à ceux présentant un bon niveau de fonctionnalité. Celui-ci, évalué grâce à la GMFCS, est basé sur la motricité spontanée de l’enfant et est caractérisé, notamment, par une marche sans aide technique ainsi que par la capacité à monter des escaliers .Des difficultés pourront êtres rencontrées dans les activités motrices globales plus évolués tels que la course et les sauts (GMFCS I) ou lors de la marche en terrain accidentés (GMFCS II). En effet, la motricité joue un rôle important dans le développement cognitif et physique du petit enfant. Les enfants atteints de PC peuvent manifester des changements plus ou moins importants de leurs comportements et stratégies motrices. Ces changements s’inscrivent dans deux dimensions principales : • La fonction, • La performance ou qualité. Ces dimensions ont chacune leur outil d’évaluation spécifique. Il s’agit de la GMFM (Gross Motor Function Measure) et GMPM (Gross Motor Performance Measure) respectivement pour la fonction et la qualité. Ces outils permettent de situer l’enfant et sont sensibles aux changements éventuels de la fonction motrice de ce dernier. Cependant, la GMFM semble présenter un effet plafond pour les enfants PC bons marcheurs, la rendant peu sensible au changement et de ce fait avec peu d’utilité clinique pour un suivi adapté. Ce constat se confirme dans la pratique courante des thérapeutes spécialisés en neuropédiatrie. Tel fut le point de départ de notre réflexion. En effet, au vu des remarques faites ci-dessus, nous pouvons nous interroger sur le réel bénéfice d’une utilisation conjointe de ces deux instruments pour les enfants paralysés cérébraux présentant de faibles difficultés fonctionnelles comme le préconise la littérature. Ainsi, les scores obtenus nous donnent il des informations suffisamment utiles et pertinentes dans la pratique clinique quotidienne ? De plus, l’élaboration d’un bilan et d’évaluations de qualités demande un temps certain dont de nombreux thérapeutes ne disposent pas toujours. L’intérêt d’une telle étude nous permettrait donc un gain de temps dans l’évaluation sans que celle-ci ne soit affaiblie quant à sa qualité. Cela impacterait donc l’élaboration d’un plan thérapeutique adapté et spécifique à chaque enfant. METHODOLOGIE : Après avoir fait le point sur la paralysie cérébrale ainsi que ses moyens d’évaluation, nous nous intéresserons à un échantillon d’enfant de niveau I et II à la GMFCS (ou classification de la fonction motrice globale). 23 enfants seront testés grâce aux deux échelles citées précédemment. Ainsi, nous tirerons les conclusions qui s’imposent grâce à l’outil statistique, tout en étant conscients des limites de notre travail et prudents dans nos interprétations. Précisons enfin que l’objectif de ce travail n’est pas de comparer deux échelles d’évaluation mais bien de savoir si chacune d’entre elle nous apporte des informations utiles et pertinentes pour une prise en charge et un suivi efficace de ces enfants. Afin de répondre à notre question et d’objectiver l’intérêt ou non d’une utilisation conjointe nous allons étudier deux groupes d’enfants. L’un de niveau I à la GMFCS composé de 11 sujets et l’autre de niveau II composé de 12 sujets. Chacun des 23 enfants sera évalué quantitativement (GMFM) et qualitativement (GMPM). La comparaison entre les 2 groupes s’effectuera dans un premier temps sur les valeurs obtenues à la GMFM ; puis sur celles obtenues à la GMPM. RESULTATS et CONCLUSIONS Après analyse statistique, notre expérimentation, bien que limitée, et ne répondant pas aux critères Gold Standard de la recherche scientifique, nous permet tout de même d’énoncer certaines conclusions concernant notre échantillon. Ainsi nous pouvons postuler que : - Les scores GMFM et GMPM diffèrent bien en fonction du niveau de classification de l’enfant à la GMFCS. - La qualité discriminative de la GMFM est moins importante que celle de la GMPM pour les enfants de niveau I. Cependant cela ne semble pas être le cas pour les enfants de niveau II. - Le score GMFM pour les enfants de niveau I semble bien atteindre un « effet plafond ». Dés lors, il semble que l’utilisation conjointe des deux échelles soit justifiée pour les enfants de niveaux II. En revanche, la GMFM n’apporte pas suffisamment d’informations pertinentes et exploitables pour mettre en place une stratégie thérapeutique adaptée concernant les enfants de niveau I. Quant à la GMPM, elle semble mettre en évidence un plus large éventail de critères, pouvant servir de référence à l’analyse des changements de l’enfant ainsi qu’à la prise de décisions interventionnelles. Enfin, nous noterons ici que la GMFM ne semble pas adaptée à l’évaluation de la fonction motrice des enfants de niveau I et que son score reste très élevé pour les enfants de niveau II. Par conséquent, il serait intéressant, dans le futur, de développer un outil spécifique aux enfants paralysés cérébraux présentant une haute fonctionnalité, axé sur la position debout en statique et dynamique ; incluant des notions de vitesse, d’endurance et de marche en terrain irrégulier par exemple. 4 Une échelle spécifique évaluant la qualité de mouvement pour les enfants de niveaux I à III pourrait voir le jour d’ici très peu de temps permettant ainsi la mise en évidence de façon plus précise des caractéristiques spécifiques de chaque enfant. Cela permettrait de cibler au mieux les besoins rééducatifs concernant sa motricité.MOTS CLES : Paralysie cérébrale, GMFM, GMPM, GMFCS, évaluation fonctionnelle, qualité de mouvement, fonctions motrices. | Promoteur : | COMPERE, C./ROMANUS, C. | Domaine TFE : | Master en Kinésithérapie | En ligne : | MLK2011FELZMelanieTFE.pdf | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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