Résumé : | La dyspnée est un symptôme très fréquent, particulièrement éprouvant pour le malade et son entourage.
Dans le contexte palliatif terminal, l’absence de corrélation entre la dyspnée et l’hypoxémie est souvent constatée.
Après la phase d’évaluation et celle du diagnostic étiologique, il faut étudier la faisabilité d’un traitement étiologique, mais le traitement est le plus souvent symptomatique.
Le traitement symptomatique médicamenteux repose sur l’administration d’un opioïde par voie orale ou parentérale, avec une marge thérapeutique plus étroite que dans le traitement de la douleur.
L’utilisation d’un anxiolytique est indiquée en cas d’angoisse ou d’échec du traitement morphinique.
La prescription d’oxygène est discutée et évaluée individuellement, sans se fixer sur les chiffres de saturation. S’il n’y a pas d’hypoxémie sévère, c’est l’effet « courant d’air » qui apporte un bénéfice au patient plus que l’oxygène en lui-même. Il faut, dans la mesure du possible, éviter les masques haute concentration qui empêchent la communication et sont souvent mal tolérés.
Un encombrement broncho-pulmonaire survient durant les 24 à 48 dernières heures de vie, dans 50 % des cas. Il est lié à la production excessive de mucus, mais aussi aux troubles de déglutition, à l’œdème pulmonaire fréquent et à l’inefficacité de la toux. |