Note de contenu : | Il y a 10 ans La Revue du Praticien publiait une monographie consacrée aux artériopathies oblitérantes des membres inférieurs ; 10 ans plus tard La Revue a évolué, accompagnant les nouveaux modes de lecture, le thème des artériopathies est
désormais traité en seulement 3 articles et pourtant, pendant la décennie écoulée, la médecine vasculaire s’est affirmée comme une spécialité à part entière et la prise en charge des patients atteints d’artériopathie a changé.
L’article consacré à la prise en charge nous rappelle les fondamentaux de celle-ci et la place essentielle de la mesure de l’index de pression systolique (IPS) dans l’appréciation de la sévérité de l’ischémie permettant de distinguer ces deux situations qui sont décisives au moment des indications thérapeutiques, la claudication intermittente et l’ischémie critique.
Le traitement médical a évolué : la prise en charge non médicamenteuse du patient claudicant est une première étape. Le débat sur les médicaments vasoactifs fait partie désormais du passé, le traitement de la maladie athéromateuse occupe la place centrale ;antiagrégants plaquettaires, statines, inhibiteurs de l’enzyme de conversion ont démontré leur efficacité non seulement sur le risque cardiovasculaire mais aussi sur le périmètre de marche.
Les techniques de revascularisation et par conséquent leurs indications ont évolué avec le développement spectaculaire des techniques de revascularisation endovasculaire. Au stade de claudication, le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire associé à une rééducation de la marche est un préalable indispensable à toute revascularisation. En cas d’échec de cette prise en charge et chez les patients en ischémie critique, une revascularisation est nécessaire. Si la chirurgie ouverte garde des indications dans les lésions occlusives longues et complexes, les progrès des techniques endovasculaires réduisent progressivement ses indications mais les preuves d’une supériorité d’une technique en fonction des lésions restent
encore imprécises, rendant nécessaire que l’équipe ait accès aux deux approches.
Le diabète, en progression croissante, est désormais un problème majeur de santé publique.
Associant micro- et macro-angiopathie, le pied diabétique est encore trop souvent source d’amputations. Les diabétologues et les divers intervenants en pathologie vasculaire, chirurgiens, médecins, radiologues ont su répondre à ce défi en créant des réseaux de prise en charge. Désormais tout patient diabétique ayant une plaie du pied doit être adressé à ces structures spécialisées où une prise en charge vasculaire et orthopédique permettra une cicatrisation. |