Résumé : | Les lymphomes figurent parmi les cancers les plus fréquents chez les adolescents et jeunes adultes. Une guérison est obtenue dans plus de 90 % des lymphomes hodgkiniens. Les apports des protocoles adultes et pédiatriques ont permis de réduire les toxicités gonadiques, cardiovasculaires et les cancers secondaires, grâce à la diminution des doses de chimiothérapie, en particulier les alkylants, et à la réduction des doses de radiothérapie. L’intensité du traitement est adaptée au risque de rechute et plus récemment à l’évaluation de la réponse métabolique par tomographie par émission de positons. Les approches adultes et pédiatriques donnent des résultats globalement équivalents dans cette population. En revanche, la question est plus complexe concernant les lymphomes B diffus à grandes cellules. Les enfants ont une survie approchant les 90 % avec les protocoles pédiatriques. Cependant, les adolescents de 15 à 18 ans, traités généralement selon des schémas pédiatriques ont une moins bonne survie que les enfants plus jeunes, tandis que les jeunes adultes de plus de 18 ans ont une survie comparable aux adultes. Cette tranche d’âge nécessite donc une attention particulière et une bonne coordination entre oncologues adultes et pédiatres. Les lymphomes primitifs du médiastin, sous-type plus fréquent chez les adultes jeunes sont globalement plus graves lorsqu’ils atteignent des enfants. L’ensemble des lymphomes B bénéficie des apports récents de l’immunothérapie (rituximab) et de l’adaptation des traitements à la réponse métabolique. Les lymphomes sont des pathologies pour lesquelles une prise en charge personnalisée dans des services spécialisés en onco-hématologie est nécessaire. |