Résumé : | Objectif
Décrire le parcours prédiagnostique de soins des enfants et adolescents atteints de tumeurs solides et évaluer les conséquences d’un délai diagnostique important.
Méthodes
Étude rétrospective sur des patients âgés de moins de 25 ans ayant consulté pour la première fois dans le département d’oncologie pédiatrique, adolescents et jeunes adultes de l’Institut Curie (Paris), sur une année. Étaient recueillies les caractéristiques de la maladie, les modalités du parcours de soins et les données sociodémographiques familiales.
Résultats
Cent six patients étaient inclus (âge médian : 6 ans). Les tumeurs cérébrales de bas grade étaient les tumeurs les plus fréquentes. La douleur était le 1er signe clinique le plus souvent retrouvé (34,3 %). Le délai diagnostique médian était d’un mois [0–64]. Le nombre médian de consultations avant l’orientation en oncologie était de 2 [0–7]. Les médecins généralistes étaient les plus souvent consultés en 1re ligne (29,3 %). Un possible retard diagnostique était retrouvé dans 44,3 % des cas, avec des risques vitaux et fonctionnels potentiels estimés à 14,1 et 20,7 % de la population. Le délai diagnostique médian était plus court si les enfants avaient un père de nationalité étrangère vs Français (34jours vs 72jours, p<0,05) et était plus long si les parents étaient séparés (74,5jours vs 42,5jours, p<0,03).
Discussion
Le délai diagnostique des cancers pédiatriques est assez court, même s’il existe un polymorphisme des signes précurseurs. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour bien analyser le parcours de soins. Les conséquences des retards diagnostiques sont difficiles à affirmer. |