Résumé : | Introduction : Le traitement ambulatoire des diverticulites non compliquées est efficace et recommandé dans plusieurs études. Le but de notre étude était d’analyser l’impact de la prise en charge en médecine générale sur les complications, les modalités de traitement et la durée d’hospitalisation lors d’un premier épisode de diverticulite. Matériel : 176 dossiers ont été analysés. Parmi les 160 patients retenus, 50 étaient adressés par un médecin traitant. Les critères d’inclusion étaient : admission via les urgences avec un premier épisode de diverticulite confirmé par au moins un CT scanner. Les données analysées étaient l’anamnèse, les paramètres cliniques et paracliniques, les complications, les traitements et la durée d’hospitalisation. Résultats : Les patients adressés par le médecin traitant ont une durée d’hospitalisation plus longue (p = 0,034) et sont plus âgés (p < 0,001) que ceux se présentant directement aux urgences avec une corrélation significative entre les 2 variables (R = 0,406). Aucune différence significative n’a été retrouvée en termes de complications et de modalités de traitement entre les deux groupes. Le rebond (p = 0,049), la défense (p = 0,005), et un délai entre le début des plaintes et l’admission aux urgences supérieures à 4 jours (p = 0,027) étaient les facteurs associés à une diverticulite compliquée. Conclusion : La prise en charge en médecine générale des diverticulites aiguës ne modifie pas le devenir des patients lors de leur admission à l’hôpital en termes de complications et de modalités de traitement. Le traitement ambulatoire des diverticulites simples est recommandé, mais en cas de mauvaise tolérance clinique, telle que la présence d’un rebond, d’une défense et des symptômes de plus de 4 jours, une hospitalisation est indiquée et justifiée. |