Résumé : | Introduction
Les thérapies orales ont déplacé le suivi des patients atteints de cancer, de l’hôpital au domicile. Aussi, le nombre d’appels entrants a augmenté dans les services. Pour comprendre l’origine, les raisons, la prise en charge et l’impact des appels, nous avons conduit une enquête nationale française. L’objectif était de décrire la façon dont les appels téléphoniques sont gérés dans les services d’oncologie.
Méthodes
Étude prospective menée sur un échantillon représentatif de spécialistes français en oncologie, utilisant des thérapies orales.
Résultats
Au sein des 51 départements impliqués, 86 % des spécialistes étaient des oncologues ou hématologues et 14 % des oncologues-radiothérapeutes. Quatre-vingt pour cent des centres étaient publics et 20 % privés. Le nombre médian d’appels/semaine était 110. Soixante-six pour cent des appels provenaient de patients ou des familles et 23 % des médecins généralistes. À réception par les secrétaires, la moitié des appels correspondaient à une question médicale. Soixante-cinq pour cent des centres n’avaient pas de procédure et 70 % des répondants indiquaient ne pas former spécifiquement leurs équipes pour répondre. Soixante-cinq pour cent des spécialistes y consacraient plus de 30minutes/jour. La plupart d’entre eux considéraient les appels comme perturbant les activités médicales. Soixante-six pour cent des appels de patients étaient liés à des effets indésirables des traitements. Vingt-deux pour cent des spécialistes déclaraient au moins un effet indésirable grave lié à l’interprétation erronée d’un appel.
Discussion
L’augmentation des traitements par voie orale génère une charge de travail importante en appels téléphoniques entrants. Pour en améliorer la gestion, des adaptations des organisations sont nécessaires.
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