Résumé : | Le tremblement est l'un des désordres neurologiques les plus prévalents chez l'adulte et le mouvement anormal le plus fréquent. Il est caractérisé par des mouvements involontaires, rythmiques et oscillatoires de tout ou d'une partie du corps autour d'un point d'équilibre [1]. Il peut entraîner des problèmes sociaux ou fonctionnels importants, avec des difficultés à boire, manger, écrire et parler, particulièrement lorsque le tremblement est de grande amplitude. Celle-ci augmente malheureusement avec l’âge [2].
On peut distinguer deux grandes catégories de tremblements :
– les tremblements qui sont révélés en conditions de repos musculaire volontaire constituent les tremblements de repos, typiquement liés à des lésions nigrostriatales dont la cause prépondérante est la maladie de Parkinson ;
– les tremblements qui, à l’inverse, ne peuvent être révélés qu’en conditions d’activité musculaire, sont les tremblements d’activité, qui trouvent le plus souvent leur origine dans une dysfonction des circuits cérébelleux (tremblements essentiels, cérébelleux) ou dans des anomalies de l’excitabilité neuromusculaire (tremblement physiologique exagéré) [1-3].
La prise en charge thérapeutique du tremblement a longtemps reposé en première intention sur l’administration systématique de dépresseurs synaptiques, au prix d’effets indésirables plus ou moins insidieux, qui, ajoutés à une efficacité décevante, aboutit souvent à l’abandon du traitement par le patient [4, 5].
D’autres thérapeutiques moins invasives pour le système nerveux sont aujourd’hui établies ou en voie de l’être ; elles sont soit rééducatives avec notamment des techniques particulières d’entraînement moteur, soit chimiques focales par injections de toxine botulique, soit encore réadaptatives.Ces nouvelles thérapeutiques sont aujourd’hui en cours de validation contre des traitements contrôle et seront bientôt testées comme thérapies possibles de première intention contre les traitements standards actuels. |