[article] in La revue sage-femme > vol. 16, 3 (Juin 2017) . - p. 217-225 Titre : | Le dépistage universel de la longueur du col parmi les grossesses monofœtales sans antécédent d’accouchement prématuré est-il justifié ? | Type de document : | article de périodique | Auteurs : | P. Rozenberg | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p. 217-225 | Langues : | Français (fre) | Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus Mesh]Accouchement prématuré [Thésaurus Mesh]Col de l'utérus [Thésaurus Mesh]Dépistage systématique [Thésaurus Mesh]Échographie [Thésaurus Mesh]Mesure de la longueur du col utérin [Thésaurus Mesh]Premier stade du travail [Thésaurus Mesh]Progestérone
| Mots-clés : | Mass Screening Labor Stage, First Cervix Uteri Cervical Length Measurement Ultrasonography Progesterone Obstetric Labor, Premature | Résumé : | La mesure échographique par voie vaginale de la longueur du col avec un seuil de 15 mm est actuellement la meilleure méthode permettant d'identifier un groupe de femmes asymptomatiques en population générale à risque d'accouchement prématuré spontané, et notamment parmi les patientes asymptomatiques présentant une grossesse monofœtale sans antécédent. Le cerclage et la 17 alpha-hydroxyprogestérone caproate (17OHP-C) sont des traitements inefficaces pour réduire le risque d'accouchement prématuré parmi les patientes asymptomatiques ayant un col court à l'échographie au second trimestre de la grossesse. En revanche, la progestérone vaginale (sous forme de capsule à 200 mg ou de gel à 90 mg) a été démontrée efficace dans 2 larges essais randomisés pour réduire le risque d'accouchement prématuré et possiblement la morbidité et mortalité périnatale composite associée parmi les femmes asymptomatiques ayant un col court sélectionnées en population générale par une échographie du col au second trimestre de la grossesse. Trois analyses médico-économiques sont convergentes pour montrer que le dépistage universel de la longueur cervicale avec traitement par progestérone vaginale semble être coût-efficace par rapport à l'absence de dépistage. Toutefois, il est encore prématuré de conclure définitivement que ce dépistage universel est justifié pour plusieurs raisons : un grand nombre de femmes doivent être dépistées afin de prévenir un nombre relativement faible d'accouchements prématurés. De plus, l'épidémiologie des accouchements prématurés est telle que l'utilisation de la progestérone parmi les femmes asymptomatiques ayant un col court dépisté par une échographie du col au second trimestre de la grossesse en population générale ne réduira pas sensiblement la prévalence des accouchements prématurés ; il n'y a pas de donnée comparant l'efficacité du dépistage échographique universel suivi d'un traitement par progestérone vaginale en cas de col court par rapport à l'absence de dépistage universel associée à un traitement par progestérone des cols courts de découverte fortuite ; le dépistage échographique universel peut ne pas produire les mêmes résultats dans la pratique que ceux observés dans les essais randomisés publiés, du fait de différences de population, de glissement dans les critères d'éligibilité, ou « d'étirement » du seuil définissant le col court. De plus, l'institution de traitements non évalués ou non recommandés tels que le repos au lit, les tocolytiques, la 17OHP-C ou le cerclage, peuvent potentiellement entraîner des conséquences délétères non intentionnelles et diminuer le rapport coût-efficacité ; les analyses coût-efficacité évaluant le dépistage universel de la longueur du col présentent des incertitudes sur des variables critiques dont, notamment, la prévalence du col court et l'efficacité de la progestérone. En conclusion, bien que la mise en œuvre d'une telle stratégie de dépistage puisse être considérée par les praticiens individuellement, ce dépistage ne peut pas être mandaté universellement.
| Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
[article]
|