Résumé : | introduction : le Syndrome Douloureux Régional Complexe est un syndrome de douleurs chroniques caractérisé principalement par des douleurs invalidantes, un oedème, des anomalies sudo-motrices et une perturbation des capacités fonctionnelles. La prise en charge pour ces patients est controversée et aucune preuve ne va en faveur d’une thérapie plutôt qu’une autre. L’Imagerie Motrice Progressive (GMI), technique de rééducation qui cible la représentation corticale du membre affecté, est une thérapie prometteuse pour le traitement du CRPS. L’objectif de notre recherche bibliographique est de recenser, au sein de la littérature scientifique, toutes les études s’intéressant aux effets que peut avoir la GMI sur une population présentant un CRPS. Méthodologie : pour cela, des recherches de 2002 à aujourd’hui ont été conduites dans six bases de données. La grille de lecture de la HAS a été utilisée pour mesurer la qualité méthodologique de nos études. Au total, six articles, dont trois RCT, ont été retenus, après avoir satisfaits les critères d’éligibilité définis. Le niveau de qualité méthodologique de nos six articles est globalement bas. Résultats : des effets positifs de la GMI ont été observés chez les patients atteints d’un CRPS de type I. La douleur et la fonction sont les deux variables les plus fréquemment étudiées et les études ont montré en général une amélioration de ces variables. En revanche, aucune preuve n’a été apportée pour soutenir l’efficacité du traitement sur les patients présentant un CRPS de type II. Une étude a reporté un effet négatif de la GMI sur notre population. Conclusion : notre recherche suggère que la thérapie par GMI peut être efficace sur une population présentant un CRPS de type I. Cependant, les faibles niveaux de preuve caractérisant nos études et les nombreux biais apparaissant affaiblissent le poids des preuves quant à l’efficacité du traitement. D’autres études plus rigoureuses et méthodologiquement plus qualifiées sont nécessaires. |