Résumé : | Introduction : En maison de retraite, les résidents sont une population à risque de développer une escarre du fait de niveaux de dépendance et de polypathologie importants. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude épidémiologique sur la prévalence des escarres dans les maisons de retraite de Picardie, évaluant également les moyens humains et matériels disponibles afin d’établir des axes d’amélioration de la prise en charge. Résultats : 45 maisons de retraite ont répondu, repré- sentant une population de 3 781 résidents, avec une moyenne d’âge de 86,1 ans. La prévalence des escarres était de 7,2 %. Il n’a pas été retrouvé de corrélation entre niveau de dé- pendance et prévalence de l’escarre. Les établissements avec un GIR Moyen Pondéré (GMP) supérieur à 800 ont une prévalence de 6,1 %, avec également une présence infirmière moindre. Lorsque les résultats sont comparés par rapport à l’utilisation d’un outil de suivi, il n’y a pas de différence significative sur la prévalence, alors qu’il existe une tendance non significative sur le niveau de dépendance. Discussion : Il semble important de déterminer des axes d’amélioration de la prise en charge globale des escarres, en valorisant les protocoles de soins et la prévention. L’apport d’une expertise médicale au chevet des résidents parait indispensable. Le développement de l’hospitalisation à domicile en maison de retraite, des équipes mobiles gériatriques extrahospitalières et de la télémédecine pourrait permettre une meilleure offre de soins.
Conclusion : Le développement d’une approche préventive et d’une optimisation des soins pour les escarres est primordial pour l’amélioration de l’impact financier et de la qualité de vie.
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