Résumé : | La dyslexie ne se traduit pas uniquement par des troubles du décodage. Elle s’accompagne également de
difficultés dans le traitement d’autres dimensions de la littéracie. Les enfants dyslexiques peinent à accéder à une
lecture fluente et à la compréhension des textes qu’ils lisent (Suggate, 2016). Les recherches récentes indiquent
qu’au-delà du déficit phonologique, le développement d’autres d’habiletés langagières et cognitives sont
affectées : le langage oral et le vocabulaire, les aspects métacognitifs et, parmi ceux-ci, les stratégies
d’autorégulation de la lecture. Ces difficultés se manifestent très tôt – avant même l’apprentissage de la lecture –
et persistent à l’adolescence (Ferrer et al., 2015) comme chez l’adulte, même lorsque les problèmes de décodage
sont relativement bien surmontés (Kirby et al., 2008 ; Ransby & Swanson, 2003). Ces résultats convergent avec
ceux de travaux visant l’élaboration et l’évaluation de programmes de remédiation. Ils indiquent en effet que les
dispositifs qui intègrent un travail ciblant le développement du langage oral et l’autorégulation de la lecture
améliorent sensiblement la compréhension des élèves dyslexiques et/ou faibles lecteurs. L’efficacité de ces
approches multidimensionnelles s’accroit en outre avec l’âge (Vaughn et al., 2015). Cet article propose un bilan
des connaissances relatives aux difficultés associées au développement de la compréhension en lecture chez les
personnes dyslexiques ainsi que des recherches interventionnelles intégrant le développement des habiletés de
compréhension |