Résumé : | Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est le plus fréquent de tous les vertiges (prévalence annuelle : 1600 pour 100 000, soit 1,6 %). Il affecte essentiellement l’adulte et la prévalence augmente chez le sujet âgé. Le terme « vertige » exprime une symptomatologie clinique caractérisée par une sensation désagréable de déplacement du corps ou du milieu environnant. Le VPPB n’est donc pas une étiologie, il est caractérisé par des épisodes brefs et récurrents de vertige déclenchés par les changements de position de la tête selon l’application de la gravité . Il se produit d’une façon imprévisible et soudaine, et ne suit pas un modèle progressif. Les attaques s’accompagnent habituellement de nausée, de déséquilibre et d’un nystagmus. Les épisodes de vertige sont souvent provoqués par les activités quotidiennes et peuvent survenir communément (ex : inclinaison de la tête, se pencher vers l’avant). Bien qu’il soit qualifié de « bénin », les patients qui en sont atteints peuvent vivre une importante limitation d’activités, sur une durée prolongée et avec des nausées ou même des vomissements. Il peut être à l’origine de troubles de l’équilibre, voire de chutes. L’évolution spontanée du VPPB est fréquemment caractérisée par des symptômes qui peuvent durer plusieurs semaines et réapparaître après rémission. Certains auteurs ont suggéré que la résolution d’un vertige chez des patients non traités pourrait résulter de l’évitement de mouvements de la tête reproduisant le vertige. Ces patients conserveraient donc le VPPB mais parviendraient à demeurer illusoirement asymptomatiques par réduction de l’amplitude de leurs mouvements |