Résumé : | But
L’objectif principal de cette étude était d’établir l’épidémiologie microbienne des écoulements vaginaux, puis étudier la sensibilité des souches isolées aux antibiotiques. L’objectif secondaire était de pouvoir orienter l’antibiothérapie probabiliste.
Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective de six mois, incluant toutes les patientes ayant bénéficié d’un prélèvement génital pour étude cytobactériologique. Nous avons établi l’épidémiologie microbienne des écoulements vaginaux puis étudié la sensibilité des isolats aux antibiotiques. L’isolement et l’identification des bactéries ont été réalisés par les techniques bactériologiques classiques (examen microscopique direct, culture et caractères biochimiques). L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été réalisée conformément aux recommandations du comité de l’antibiogramme de la Société française de microbiologie.
Résultats
Nous avons colligé 412 patientes avec écoulements vaginaux d’origine infectieuse. Les infections mixtes représentaient 25,97 % [IC 95 %] (107/412) des cas. Nous avons identifié 392 germes dont 42,6 % [IC 95 %] (167/392) des agents des candidoses, 39,03 % [IC 95 %] (153/392) des agents des vaginites et 15,81 % [IC 95 %] (62/392) des agents des vaginoses. Les isolats de Streptococcus agalactiae étaient sensibles au bêtalactamines.
Conclusion
Les écoulements vaginaux dans notre série sont souvent des candidoses et des vaginites bactériennes. Les germes responsables sont très variés et sont presque tous non sexuellement transmissibles. Leur sensibilité aux antibiotiques n’est pas alarmante. |