Résumé : | Contexte : Les réhospitalisations précoces des personnes âgées sont fréquentes, coûteuses et sources d’évènements indésirables et de perte de qualité de vie. Leur réduction constitue un enjeu majeur de santé publique. Objectif : Déterminer les facteurs prédictifs de réhospitalisation précoce des sujets de 75 ans et plus admis de manière non programmée en unité de médecine aiguë. Méthodes : Étude rétrospective cas-témoins ayant inclus sur une période de 2 ans (2013-2014) des personnes âgées d’au moins 75 ans hospitalisées en médecine. L’effet des données socio-démographiques et biomédicales sur la réhospitalisation à 30 jours a été analysé. Les facteurs prédictifs de réhospitalisation ont été identifiés au travers d’une analyse multivariée. Résultats : Le taux de réhospitalisation à 30 jours était de 15,6 %. Au total, 180 hospitalisations ont été étudiées (2 cas pour 1 témoin). Les facteurs prédictifs retrouvés étaient une admission aux urgences dans les 6 mois (OR = 3,4 ; IC 95 % [1,52 - 7,59]), une durée d’hospitalisation de plus de 7 jours (OR = 2,83 ; IC 95 % [1,15 - 6,95]), une polymédication (OR = 3,21 ; IC 95 % [1,40 - 7,34]), une admission pour insuffisance cardiaque aiguë (OR = 8,04 ; IC 95 % [2,32 -27,82]), un cancer évolutif (OR = 8,15 ; IC 95 % [2,59 - 25,65]), et des chutes à répétition (OR = 9,95 ; IC 95 % [2,43 - 40,78]).
Discussion : Certains de ces facteurs sont identifiables dès le début de l’hospitalisation et doivent permettre de cibler les patients qui pourraient bénéficier d’une intervention médico-sociale plus rapprochée. Conclusion : Un certain nombre de réadmissions précoces pourrait être évité grâce à une meilleure qualité de prise en charge chez ces patients, notamment par des interventions à plusieurs étapes de la transition hôpital-domicile.
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