Résumé : | La tomographie par émission de positons (TEP) a connu ses premières indications dans le domaine des affections neurologiques et cardiaques, mais c’est en oncologie que cette méthode va s’implanter comme un outil diagnostique essentiel. Sa diffusion rapide en imagerie oncologique a été facilitée par le fait qu’un unique traceur permet de pratiquer la très grande majorité des explorations. Ce traceur, le fluoro-désoxyglucose (FDG), est aujourd’hui distribué de façon très large de sorte que les indications non oncologiques de la TEP se sont également développées. La TEP au FDG a ainsi totalement supplanté la scintigraphie au citrate de gallium-67 pour l’évaluation des affections inflammatoires. La neurologie est restée un autre champ d’application non oncologique de la TEP au FDG. La relation qui lie l’activité neuronale locale à la consommation de glucose confère à la TEP au FDG un rôle déterminant pour l’évaluation de maladies du cerveau dans lesquelles les modifications structurelles sont insuffisantes pour établir un diagnostic. C’est le cas de l’épilepsie focale et des maladies neurodégénératives, principalement les démences pour lesquelles de nouveaux traceurs ciblant les dépôts amyloïdes ou de protéines tau, sont apparus. S’agissant de nouveaux traceurs, notons que certains ont étendu l’usage de la TEP à des cancers mal évalués par le FDG. Les cancers cérébraux bénéficient depuis longtemps de l’utilisation en TEP d’acides aminés marqués, en particulier pour le ciblage thérapeutique des tumeurs. L’apparition de traceurs des cancers neuroendocrines et prostatiques a ouvert un nouveau champ d’indications de la TEP, en lien avec de nouvelles approches radiothérapeutiques. |