Résumé : | Le dépistage du cancer du sein est un enjeu de santé publique. La Belgique possède le record mondial d’incidence du cancer du sein standardisée pour l’âge. Elle se classe en troisième position pour la mortalité spécifique. Les causes ne sont pas claires et vraisemblable- ment multifactorielles. Comme la plupart des pays européens, la Belgique a mis en place un programme de dépistage dès 2001. Malgré des taux de couvertures très différents selon les régions du pays, la baisse de mortalité spécifique de 2 % par an (observée dans la grande majorité des pays européens), est la même. La stratégie de dépistage basée sur l’âge comme seul facteur de risque est recommandée par l’Union européenne. Elle est souvent débattue pour son impact relatif sur la mortalité et quasi nul sur l’incidence des tumeurs avancées (stades II et au-delà ) et pour les inconvénients qu’elle génère (surdiagnostics, faux positifs). Une stratégie de dépistage prenant en compte d’autres facteurs de risque aujourd’hui bien documentés (antécédents familiaux, densité mammaire, variants génétiques) pourrait conduire à de meilleurs résultats tout en diminuant les inconvénients. C’est ce que l’étude européenne My Personal Breast Screening (My PeBS) se propose de tester dans le cadre d’un essai clinique multicentrique randomisé portant sur 85.000 femmes volontaires. |