Résumé : | Les tendinopathies de la coiffe des rotateurs constituent un véritable problème de Santé publique. Une étude réalisée au Royaume-Uni montre que 20 % de la population a déjà consulté un médecin pour des problèmes d’épaules et chaque année 1 % de la population consulte pour une nouvelle douleur d’épaule. Ces chiffres semblent être en augmentation et de nombreux patients présentent des douleurs sans en parler à leur médecin.De toutes les structures anatomiques de l’épaule, ce sont les tendons de la coiffe qui payent le plus lourd tribut au vieillissement. On retrouve, en effet, dans une population asymptomatique 50 % de rupture chez des sujets de 50 à 60 ans. Les lésions sont évolutives puisque en un an 28 % des ruptures partielles évoluent vers une rupture totale.
La pathogenèse de ces tendinopathies est multifactorielle. Des causes intrinsèques peuvent s’associer à des causes extrinsèques. Les facteurs intrinsèques sont un déficit de vascularisation et des anomalies structurales des fibres de collagènes. Les facteurs extrinsèques sont une anomalie de la morphologie de l’arche acromiale, une surcharge mécanique, des mouvements répétitifs et des défauts de cinématique. Ces défauts sont responsables des phénomènes douloureux et de la gêne fonctionnelle observés dans différentes populations de patients présentant une pathologie de la coiffe (tendinopathies non rompues, rompues, calcifiante et après réparation de la coiffe). Ils peuvent se traduire par des limitations d’amplitudes, mais ne sont détectables dans la plupart des cas que lors de tests cliniques spécifiques.La mesure de l’amplitude passive de l’adduction horizontale gléno-humérale est un de ces tests. |