Résumé : | Première cause de mortalité en France, le cancer touche en France chaque année 399 500 personnes (214 000 hommes et 185 500 femmes).Le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent avec une incidence de 58 968 nouveaux cas par an. Cette incidence diminue depuis 2005 avec une incidence de –1,5 % en raison entre autres de l’arrêt des traitements hormonaux substitutifs.La survie nette à 5 ans standardisée sur l’âge s’améliore au cours du temps. Elle est passée de 80 % pour les femmes diagnostiquées entre 1989 et 1993 à 87 % pour celles diagnostiquées entre 2005 et 2010. Le taux de mortalité diminue d’année en année (fig. 1). Cela s’explique en partie par l’amélioration des traitements et par un dépistage du cancer du sein de plus en plus adapté au niveau de risque de chaque femme, qui permet de diagnostiquer ces cancers à un stade précoce. En 2015, le nombre de personnes de 15 ans et plus vivants et ayant eu un cancer au cours de leur vie est de l’ordre de 3 millions : 1 570 000 hommes et 1 412 000 femmes. Leur risque de second cancer est augmenté, en moyenne, de 36 % par rapport au risque de cancer de la population générale. Une première étude réalisée par l’INCa en 2012 analyse la vie après un cancer, sur le plan médical mais aussi psychologique, social et professionnel 2 ans après le diagnostic de cancer [2]. Lors de cette étude, 3 personnes sur 5 ont déclaré avoir des séquelles de leurs traitements. Douleur et fatigue chronique sont les deux séquelles les plus fréquentes.Évolution de l'incidence et de la mortalité par cancer du sein de 1980 à 2012 en France métropolitaine En mai 2018, l’Institut du Cancer a actualisé cette enquête nationale portant sur 13 210 personnes dont le cancer avait été diagnostiqué 5 ans auparavant. Au cours de cette étude VICAN 5 [3], il est ressorti que 44,5 % des personnes présentent une diminution de leur qualité de vie par rapport à la population générale, 3 personnes sur 5 déclarent avoir conservé des séquelles de leur maladie 5 ans après son diagÂnostic et que 8,5 % des personnes interrogées ont ressenti une discrimination ou un rejet dans leur entourage.
Ces 2 études, extrêmement détaillées, confirment le bien-fondé de l’accompagnement des patients après le traitement du cancer sur l’ensemble de sphères personnelles, sociales et ou professionnelles.
C’est ainsi, qu’une des priorités du Plan Cancer 3 [4] est de réduire les risques de séquelles et de second cancer. Ces mesures concernent essentiellement les règles d’hygiène de vie, à savoir le sevrage tabagique, la prévention sur l’alcool, la pratique d’activité physique régulière et un bon équilibre nutritionnel. |