Résumé : | Les troubles urinaires avec ou sans notion d’incontinence concernent une grande partie de la population. L’incontinence urinaire d’effort est souvent prise en charge dans la pratique kinésithérapique et le travail est centré sur le renforcement et la réharmonisation musculaires. Le syndrome d’hyperactivité vésicale (HAV), caractérisé par des urgences mictionnelles avec ou sans incontinence, est une indication à la rééducation. Les symptômes d’urgenturie ne sont pas toujours expliqués par les différents examens complémentaires et l’activité vésicale peut s’avérer normale au remplissage lors de la cystomanométrie.
La force musculaire évaluée lors de l’examen périnéal (souvent entre 3 et 4 sur 5) n’explique pas non plus les urgences. Devant un tel tableau clinique, l’approche rééducative ne peut pas se limiter à un travail musculaire. Une approche beaucoup plus globale tenant compte du contexte environnemental et psycho-émotionnel semble nécessaire. L’association des techniques comportementales et cognitives et des techniques de rééducation périnéale permettra de mieux gérer les urgences, de prévenir leur apparition, d’améliorer la qualité de vie et surtout de donner aux patients les moyens de pérenniser les résultats par l’installation de nouvelles habitudes de vie.
Avant de développer les différentes techniques proposées aux patients, nous ferons un rappel de l’historique des thérapies comportementales et cognitives (TCC), de la notion de miction cognitive et du syndrome d’HAV. |