Résumé : | La spasticité est un désordre moteur fréquemment rencontré lors de pathologies du système nerveux central. Au niveau clinique, la spasticité se manifeste par une raideur réflexe, liée à l’exagération du réflexe d’étirement et une raideur non réflexe, induite par des modifications des propriétés mécaniques du muscle.PHYSIOPATHOLOGIE
Le réflexe d’étirement est organisé en boucle de rétroaction. Outre ces principaux constituants, il est influencé par des afférences qui partagent une partie du pool des interneurones médullaires. Ces interneurones reçoivent des influx des centres supérieurs et sont des relais majeurs de la régulation supra-spinale.Ainsi, les interneurones sont des carrefours convergents des informations périphériques et supra-spinales. Ils ont principalement un rôle inhibiteur. L’atteinte du contrôle cortical aurait pour conséquence une levée de l’inhibition et par conséquence, une dérégulation des boucles réflexes traduite par le signe clinique de la spasticité.L’opposition d’un muscle à l’étirement est la conséquence d’une résistance élastique et d’une résistance visqueuse [5-7]. La modification des propriétés viscoélastiques du muscle contribuerait à la raideur engendrée par la spasticité.
Les structures responsables de la régulation des boucles réflexes spinales sont dépendantes de l’encéphale et du tronc cérébral.Ces systèmes influencent les réflexes profonds et le tonus musculaire. Ainsi, la spasticité lors de lésions de l’encéphale serait issue de la diminution de l’action excitatrice du cortex cérébral sur la formation réticulée inhibitrice |