Résumé : | La corporation des psychomotriciens a disparu du paysage canadien ! Les pratiques de psychomotricité sont en cours de démantèlement, de manière inique, absurde et dans une totale méconnaissance par les politiques en Belgique : les actes étant comme «redistribués» aux professionnels de pratiques de santé connexes … et le reste des professionnels survivants destitués du soin et cantonnés à l’éducatif et au préventif. Du côté de la France – terreau originaire de l‘école de psychomotricité (cf. [1] à [11]) – l’implantation et l’assise considérables de ces pratiques laissent pour l’heure une résistance et une vivance indéniable ; MAIS la psychomotricité est également attaquée de toute part, par les « recommandations » de la H.A.S., par les plans nationaux de santé, par les financeurs et autres tutelles, sur le «net» et les réseaux sociaux … On y préfèrerait des perspectives plus technicistes, plus mesurables, plus rapides, ciblées, réadaptatives, et moins relation/dépendantes : en un mot qu’on fasse choir le «psycho» de psychomotricité pour y préférer une vision neuro-motrice comportementale et instrumentale de l’humain.Pendant que – et il faut tout autant le souligner – la profession n’a jamais autant travaillé et témoigné de sa vivacité de sa force d’élaboration, autant que de la qualité et de la diversité de ses champs d’exercices, de sa profondeur clinique, ailleurs de la pertinence de son objet identitaire et de sa spécificité théorico-clinique. Sinon à redire, à tous ces endroits, sa position de «carrefour», sa complexité et sa pluri-dimensionnalité ; ce dont l’époque actuelle à horreur, réduisant de manière scientiste et prétendument pragmatique (dans une pensée unique et univoque) la complexité du psychomoteur en un simple homme «machinal» à mesurer, redresser, réadapter, et rééduquer … à un catalogue de fonctions et de conduites à réparer dans une orthopédagogie aux allures de conditionnement opératoire, en miroir d’un catalogue de techniques réparatrices et de protocoles réadaptatifs «ciblés» |