Résumé : | Aujourd’hui encore, on parle de " handicapé " en réduisant la personne à son état de dépendance. Cependant l’évolution de la médecine et des mentalités a fortement modifié ce concept. C’est dans ce cadre que l’organisation mondiale de la santé a adopté une nouvelle manière de concevoir les situations de handicap et a proposé d’utiliser la classification internationale du fonctionnement et du handicap (CIF). Le polyhandicap est une association de plusieurs handicaps provenant de déficiences graves entraînant une incapacité à être autonome. Les conséquences entraînent de graves perturbations de l’efficience motrice, perceptive, cognitive et de la construction des relations avec l’environnement physique et humain. Il s’agit d’une situation évolutive d’extrême vulnérabilité. Plusieurs pathologies sont donc présentes ensembles : une déficience mentale sévère à profonde et une déficience motrice associée à des déficiences neurosensorielles somatiques, une épilepsie fréquente. Les pathologies de départ peuvent engendrer un processus de surhandicap. La prévalence actuelle est estimée à 3 %. Le mécanisme de production du handicap ou polyhandicap est donc la résultante de trois facteurs, le premier propre à la personne handicapée (déficience, incapacité), le deuxième représenté par le ressenti de la personne et le troisième, le facteur environnemental. En dehors des institutions, le rôle du médecin généraliste est donc primordial dans la prise en charge de ces patients. En effet avec l’entourage, il établira des canaux de communication avec la personne handicapée, il envisagera les possibilités d’aide paramédicale et il apportera le soutien nécessaire. En Belgique nous disposons de différentes échelles d’évaluations, l’une dépendant du SPF Sécurité sociale et l’autre l’échelle de Katz. Enfin il existe la classification internationale du Fonctionnement (CIF) de l’OMS. En conclusion le polyhandicap résulte de l’association d’une déficience physique et d’une déficience intellectuelle grave. L’infirmité motrice d’origine cérébrale en est un modèle (hypotonie, troubles de l’organisation motrice, troubles moteurs secondaires, déficience intellectuelle, épilepsie). On y trouve parfois des troubles de l’audition et de la vision. |