Note de contenu : | Dans les années 90, plusieurs mouvements de grève ont émaillé la scolarité des écoliers, dont j'étais. Nous étions des milliers, profs et élèves, à défiler dans les rues contre les ministres qui se sont succédés à l'époque. Nous allions partout, Ottignies, Liège, Bruxelles... Nous manifestions régulièrement, inlassablement. Je faisais connaissances avec les autopompes, les oeufs pourris et les comités d'étudiants (on avait même créé le nôtre). Avec les médias aussi. A l'époque, pas d'internet. L'une de ces manifestations, rejointe par les parents, avait en 1990 rassemblés pas moins de 100.000 personnes à Bruxelles.
Le 20 octobre 1996, ils.elles étaient 300.000 à composer la marche blanche, répondant ainsi à l'appel des parents de victimes de Marc Dutroux et ceux de Loubna Benaïssa. Et toujours pas d'internet.
Je pourrais bien entendu remonter dans le temps, vers des épisodes révolutionnaires qui feraient passer mes faits de guerre pour des balades printanières, mais je n'y étais pas et c'est, faute d'expertise scientifique, au départ de mon expérience et de ma subjectivité que je vais dans cet article me pencher sur l'utilisation des médias sociaux pour militer. |