Résumé : | Objectif : La planification de l’offre médicale est mise en place depuis 1996. L’objectif de cet article est de décrire le processus belge et d’en cerner les points forts et les limites. Méthode : Revue de la littérature, analyse des législations nationale et communautaires, et analyse du modèle prévisionnel. Résultats : En Belgique, la planification s’opère à deux niveaux de pouvoir. Premièrement, l’Etat fédéral fixe le nombre de médecins qui auront accès aux titres professionnels autorisant le remboursement des soins par l’assurance soins de santé. Il s’appuie sur un modèle de projection de l’offre de type “ stock and flows ”, sur le nombre de médecins jugé nécessaire pour faire face à la consommation de soins et sur l’égalisation des densités médicales néerlandophones et francophones. Deuxièmement, les Communautés linguistiques sont responsables de l’enseignement et, à ce titre, organisent (ou non) la sélection : examen d’admission au Nord et divers modes de sélection (désormais abrogés) au Sud. Conclusion : Les gestionnaires de la planification médicale dans le monde sont en permanence confrontés à la question du nombre approprié de praticiens, compte tenu des besoins de la population, de l’utilisation des services et de la productivité des professionnels. Ils doivent répondre aux inquiétudes oscillant entre pléthore et pénurie médicales. L’étude de cas de la Belgique permet d’appréhender les divers paramètres à prendre en compte lors d’une planification médicale. L’article montre également la difficulté de prévoir l’avenir dans toute sa complexité, ainsi que les contraintes qui handicapent souvent la mise en oeuvre de décisions pourtant scientifiquement étayées. |