Résumé : | Introduction
La sédation-analgésie (S-A) pour la réalisation d’actes douloureux devrait occuper une place importante dans nos pays, au vu de la fréquence de la pathologie traumatologique. Nous avons donc décidé de réaliser une étude pour évaluer les connaissances théoriques et la réalisation pratique des procédures des S-A dans les différents CHU de Libreville.
Matériel et méthode
Étude transversale multicentrique, prospective, observationnelle sur une période de 3 mois et dans 3 CHU de Libreville. Elle comprenait deux parties, une théorique pour évaluer le niveau de connaissance des médecins exerçant au SAU ; et une autre, pratique, dans laquelle les procédures étaient réalisées et évaluées. Les critères d’inclusion étaient : tout médecin exerçant au SAU dans les CHU de Libreville (partie théorique) ; toute personne âgée de plus de 15 ans, devant bénéficier d’une S-A (partie pratique).
Résultats
Nous avons inclus 44 généralistes (partie théorique) et 40 patients ayant consulté pour une pathologie nécessitant une S-A. Partie théorique : certains médecins généralistes n’avaient jamais recours à la S-A (21 %). La réduction-contention des lésions orthopédiques était l’indication majoritaire. L’association Kétamine-Midazolam était administrée dans la moitié des cas, mais en posologie excessive dans près de 90,3 % des cas. Partie pratique : seul 3 % des généralistes surveillaient tous les paramètres vitaux, la durée des sédations étaient très élevée, soit environ une demi-heure dans 35 % des cas et plus de 50min dans 27,5 % des cas. Il n’y avait pas d’effets secondaires majeurs notables, mis à part les hallucinations dans 31,1 % des cas.
Conclusion
Une grande partie des médecins exerçant au SAU n’ont pas la maîtrise des quelques molécules qu’ils administrent pour la S-A de geste douloureux, et, n’appliquent pas les mesures de sécurité élémentaires recommandées par les sociétés savantes. Une formation sur sa pratique, et les mesures de sécurité entourant cette procédure devraient être fournies aux différents médecins exerçant aux SAU. |