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[article] in Kinésithérapie scientifique > 628 (Février 2021) . - p. 43-48 Titre : | Échographie dans les troubles de la déglutition | Type de document : | article de périodique | Année de publication : | 2021 | Article en page(s) : | p. 43-48 | Langues : | Français (fre) | Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus Mesh]Déglutition
| Résumé : | Les troubles de la déglutition, bien que sous-diagnostiqués [1], peuvent atteindre une prévalence de 30 % chez les patients hospitalisés [2]. Cette prévalence est particulièrement élevée dans certaines situations cliniques comme les troubles ou maladies neurologiques telle que la maladie de Parkinson (80 %) [3], les maladies neuromusculaires (80 %) [4] ou en post-AVC (81 %) [5]. Dans les cancers de la tête et du cou, notamment après chirurgie, la prévalence peut aller jusqu’à 61 % [6]. En réanimation, ils pourront être la conséquence de l’intubation, des trachéotomies et de la ventilation mécanique prolongée, voire même du motif d’admission en réanimation.La complexité du mécanisme de déglutition ainsi que le manque de spécificité des symptômes souvent rencontrés, nécessite souvent une évaluation multidisciplinaire. Le manque de précision des tests cliniques nécessitera, quant à lui, l’utilisation d’examens complémentaires d’imagerie ou d’endoscopie.L’évaluation clinique de la dysphagie peut comprendre l’évaluation analytique des structures impliquées et l’utilisation de tests composites ou d’essais alimentaires. Le clinicien peut également se servir de questionnaires d’auto-évaluation pour évaluer le ressenti du patient afin d’orienter son exploration.
Dans le cadre de l’évaluation analytique, le kinésithérapeute, après lecture du dossier médical et interrogatoire du patient, procède à l’évaluation de structures telles que les lèvres, les joues, ou la langue ainsi que l’exploration des nerfs crâniens, de l’ascension laryngée et des réflexes impliqués dans la déglutition.Pour les essais alimentaires, de nombreux tests standardisés sont décrits dans la littérature. Ils sont basés sur un test de déglutition et le repérage par le clinicien d’apparition de signes tels que la toux, une désaturation en oxygène ou une modification de la voix, qui peuvent témoigner d’une inhalation . Ces tests diffèrent par les quantités d’aliments tests administrés, la variabilité de leur texture et leur méthodologie.
De nombreuses études ont évalué la validité de ces tests et de l’examen clinique pour le dépistage des troubles de la déglutition. Plusieurs revues de la littérature ont été réalisées ces dernières années et toutes s’accordent sur l’hétérogénéité des études, le grand nombre de méthodes d’évaluations existantes et le manque d’examen standardisé ayant une valeur prédictive suffisante sur différentes populations telles que les maladies neurologiques et neuromusculaires, les cancers de la sphère ORL, chez les sujets âgés ou chez les patients en réanimation.De plus, ces évaluations restent basées sur l’essai alimentaire et ne permettent pas le diagnostic des structures et fonctions déficitaires impliquées dans la déglutition et donc d’orienter la stratégie thérapeutique.
La littérature s’accorde pour définir la vidéofluoroscopie (VFSS) et la fibroscopie de déglutition (FEES) comme les standards de référence dans l’évaluation de la déglutition [11]. Différentes quantités et textures, qui évolueront de façon progressive en fonction du résultat des premiers essais alimentaires, seront utilisés afin d’évaluer les capacités de déglutition du patient.
La visualisation en temps réel de la déglutition permettra au clinicien d’objectiver une inhalation témoignant d’un trouble de la déglutition et d’en estimer la sévérité par le biais des scores tels que le « Dysphagia outcome and severity scale » (DOSS) ou la « Penetration-Aspiration Scale » (PAS).
La FEES, présente l’intérêt de permettre l’évaluation des tissus, des éventuels traumatismes locaux ou la présence de secrétions. De plus, elle permet l’évaluation de la sensibilité du larynx. Cependant, cet examen est souvent inconfortable pour le patient et nécessite l’utilisation fréquente d’un anesthésiant local ce qui altère la sensibilité. Par ailleurs, il existe un manque de protocole standardisé.Ces examens restent basés sur l’analyse subjective de l’examinateur et manquent de standardisation. De plus, la FEES est un examen invasif et qui nécessite souvent l’utilisation d’un anesthésiant. La VFSS, quant à elle, nécessite d’amener le patient à une salle spécifique et de l’exposer aux rayons. Elle nécessite également sa coopération et dépend de ses capacités à tenir la position assise.Dans ce contexte, l’échographie apparaît comme une alternative pour l’évaluation des troubles de la déglutition. Ses atouts font d’elle un excellent outil, faisant partie de la pratique clinique quotidienne de nombreux professionnels dont les kinésithérapeutes dans différents domaines d’exercice.Son utilisation, pour l’évaluation des troubles de la déglutition, est décrite depuis de nombreuses années et offre de nouvelles perspectives pour le kinésithérapeute. | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
[article] Échographie dans les troubles de la déglutition [article de périodique] . - 2021 . - p. 43-48. Langues : Français ( fre) in Kinésithérapie scientifique > 628 (Février 2021) . - p. 43-48 Descripteurs (mots clés) : | [Thésaurus Mesh]Déglutition
| Résumé : | Les troubles de la déglutition, bien que sous-diagnostiqués [1], peuvent atteindre une prévalence de 30 % chez les patients hospitalisés [2]. Cette prévalence est particulièrement élevée dans certaines situations cliniques comme les troubles ou maladies neurologiques telle que la maladie de Parkinson (80 %) [3], les maladies neuromusculaires (80 %) [4] ou en post-AVC (81 %) [5]. Dans les cancers de la tête et du cou, notamment après chirurgie, la prévalence peut aller jusqu’à 61 % [6]. En réanimation, ils pourront être la conséquence de l’intubation, des trachéotomies et de la ventilation mécanique prolongée, voire même du motif d’admission en réanimation.La complexité du mécanisme de déglutition ainsi que le manque de spécificité des symptômes souvent rencontrés, nécessite souvent une évaluation multidisciplinaire. Le manque de précision des tests cliniques nécessitera, quant à lui, l’utilisation d’examens complémentaires d’imagerie ou d’endoscopie.L’évaluation clinique de la dysphagie peut comprendre l’évaluation analytique des structures impliquées et l’utilisation de tests composites ou d’essais alimentaires. Le clinicien peut également se servir de questionnaires d’auto-évaluation pour évaluer le ressenti du patient afin d’orienter son exploration.
Dans le cadre de l’évaluation analytique, le kinésithérapeute, après lecture du dossier médical et interrogatoire du patient, procède à l’évaluation de structures telles que les lèvres, les joues, ou la langue ainsi que l’exploration des nerfs crâniens, de l’ascension laryngée et des réflexes impliqués dans la déglutition.Pour les essais alimentaires, de nombreux tests standardisés sont décrits dans la littérature. Ils sont basés sur un test de déglutition et le repérage par le clinicien d’apparition de signes tels que la toux, une désaturation en oxygène ou une modification de la voix, qui peuvent témoigner d’une inhalation . Ces tests diffèrent par les quantités d’aliments tests administrés, la variabilité de leur texture et leur méthodologie.
De nombreuses études ont évalué la validité de ces tests et de l’examen clinique pour le dépistage des troubles de la déglutition. Plusieurs revues de la littérature ont été réalisées ces dernières années et toutes s’accordent sur l’hétérogénéité des études, le grand nombre de méthodes d’évaluations existantes et le manque d’examen standardisé ayant une valeur prédictive suffisante sur différentes populations telles que les maladies neurologiques et neuromusculaires, les cancers de la sphère ORL, chez les sujets âgés ou chez les patients en réanimation.De plus, ces évaluations restent basées sur l’essai alimentaire et ne permettent pas le diagnostic des structures et fonctions déficitaires impliquées dans la déglutition et donc d’orienter la stratégie thérapeutique.
La littérature s’accorde pour définir la vidéofluoroscopie (VFSS) et la fibroscopie de déglutition (FEES) comme les standards de référence dans l’évaluation de la déglutition [11]. Différentes quantités et textures, qui évolueront de façon progressive en fonction du résultat des premiers essais alimentaires, seront utilisés afin d’évaluer les capacités de déglutition du patient.
La visualisation en temps réel de la déglutition permettra au clinicien d’objectiver une inhalation témoignant d’un trouble de la déglutition et d’en estimer la sévérité par le biais des scores tels que le « Dysphagia outcome and severity scale » (DOSS) ou la « Penetration-Aspiration Scale » (PAS).
La FEES, présente l’intérêt de permettre l’évaluation des tissus, des éventuels traumatismes locaux ou la présence de secrétions. De plus, elle permet l’évaluation de la sensibilité du larynx. Cependant, cet examen est souvent inconfortable pour le patient et nécessite l’utilisation fréquente d’un anesthésiant local ce qui altère la sensibilité. Par ailleurs, il existe un manque de protocole standardisé.Ces examens restent basés sur l’analyse subjective de l’examinateur et manquent de standardisation. De plus, la FEES est un examen invasif et qui nécessite souvent l’utilisation d’un anesthésiant. La VFSS, quant à elle, nécessite d’amener le patient à une salle spécifique et de l’exposer aux rayons. Elle nécessite également sa coopération et dépend de ses capacités à tenir la position assise.Dans ce contexte, l’échographie apparaît comme une alternative pour l’évaluation des troubles de la déglutition. Ses atouts font d’elle un excellent outil, faisant partie de la pratique clinique quotidienne de nombreux professionnels dont les kinésithérapeutes dans différents domaines d’exercice.Son utilisation, pour l’évaluation des troubles de la déglutition, est décrite depuis de nombreuses années et offre de nouvelles perspectives pour le kinésithérapeute. | Permalink : | https://bibliotheque.helb-prigogine.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id= |
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