Résumé : | Introduction Chez les prématurés, l’administration de sucre oral a déjà fait ses preuves lors de gestes douloureux. Toutefois, celle-ci est remise en cause dans plusieurs travaux. Comme moyen antalgique, la stimulation olfactive seule a été peu étudiée, mais semble être un axe de recherche à développer. Objectif Montrer que l’odeur diffusée du lait maternel natif de sa propre mère est analgésique chez le prématuré. Méthode Il s’agit d’une étude prospective, unicentrique, randomisée en double insu, comparant deux groupes parallèles, et réalisée sur deux ans de façon à obtenir un effectif suffisant. L’étude sera effectuée au sein du service de néonatologie de l’hôpital nord à Marseille auprès de prématurés nés entre 32 et 37 SA. Deux groupes seront observés : ceux bénéficiant d’une odeur familière (nourris au lait natif de leur mère), et ceux soumis à une odeur « neutre ». Lors du dépistage des maladies génétiques ou test de Guthrie, grâce à un diffuseur d’odeur mécanique, une stimulation olfactive sera associée à un geste douloureux (prélèvement sanguin). Les enfants seront filmés et la douleur sera évaluée qualitativement (échelles PIPP et DAN) et quantitativement (dosage du cortisol salivaire). Résultats attendus Montrer que la diffusion de lait maternel natif de la propre mère de l’enfant est un moyen analgésique simple, lors de gestes douloureux mineurs. Conclusion La stimulation olfactive utilisée comme analgésie non médicamenteuse, pourrait réduire la douleur lors des ponctions veineuses et pose de cathétérisme pour perfusion. Le recours à une odeur familière (lait maternel) pourrait être une alternative aux méthodes médicamenteuses. Si les résultats s’avèrent concluant, cette méthode pourra être étendue à divers services et structures recevant des nouveau-nés et des nourrissons. |