Résumé : | Le psoriasis est une maladie inflammatoire commune qui affecte environ 2 à 5 % de la population des pays industrialisés. Bien que l’association entre pathologies psychiatriques et dermatoses soit bien connue, le dermatologue ne détecte pas toujours la détresse psychologique de ces patients et, quand il l’identifie, il ne prend pas suffisamment en charge leur souffrance. Les liens biologiques entre psoriasis et dépression sont maintenant bien établis. L’impact du psoriasis sur la qualité de vie (QdV) est étudié depuis de nombreuses années. Dans ce vaste domaine de la QdV, le premier problème relevé par les patients est un sentiment de stigmatisation. Chez les patients atteints de psoriasis, la comorbidité psychiatrique est évaluée aux environs de 30 %. Dans les problèmes de peau en général, la dépression, l’anxiété et les idées suicidaires sont les plus fréquentes. Plus particulièrement, la prévalence de la dépression chez les patients atteints de psoriasis varie entre 10 % et 62 % selon les études. La détresse psychologique des patients psoriasiques n’est pas corrélée avec l’intensité des symptômes cliniques et l’amélioration des lésions cliniques ne modifie ni cette détresse, ni le mécanisme d’adaptation (coping), ni l’opinion qu’a le patient sur sa maladie de peau. De plus, les maladies dermatologiques affectant les patients durant leur enfance ou leur adolescence auront un effet significatif sur le développement de leur personnalité. Or ces traits de personnalité auront eux-mêmes une influence sur la morbidité psychologique. Il est donc d’autant plus important d’aider les jeunes patients. Pour aider le médecin à mieux dépister et gérer ces difficultés, nous proposons une revue des publications concernant ce domaine et une méthode pour une meilleure prise en charge de la souffrance psychique des patients souffrant de psoriasis. |